Un quatrième opus pour Paul Régimbeau qui au vue du titre a été sûrement pensé comme une sorte de voyage sonore dans les entrailles de la planète et une descente progressive dans les cercles de l'Enfer.
La descente musicale s'effectue progressivement de morceau en morceau vers des déflagrations sonores de plus en plus violentes. Jusqu'à un certain apaisement avec le pourtant très sombre et mélancolique Here comes the whispers, morceau de dark ambient qui offre un moment de répit après l'industriel hardcore de Immolate.
Chacune des trois parties du morceau Hadès semblent indiquer un nouveau palier franchi, une partie de l'épreuve que représente ce voyage dans les enfers. Tout converge vers un final qui semble évoquer le repos enfin atteint de l'âme déchue (ou bien le tourment éternel, difficile de trancher).
L'expérience sonore est difficile mais très technique et unique en son genre dans le registre industriel. Elle peut en dérouter plus d'un. Après Galaxy of Nowhere - qui évoquait l'imaginaire gothique d'un enfant pendant la récréation - et l'occulte Rising Doom, on a compris que l'artiste ne cherchait pas à nous faire passer un agréable moment. On ne peut pas savoir ce qu'il se passe dans la tête de Mondkopf pour en parler avec certitude, mais sa musique fait l'effet d'une sacrée catharsis (pour lui comme pour l'auditeur). C'est le genre de morceaux qui, en concert, avec un bonne scénographie et un éclairage au point parviennent à nous immerger avec un peu d'imagination dans des univers abyssaux et totalement inconnus.