Comme d'hab, il y a certains albums où plein de monde s'exprime pour raconter quasiment la même chose et puis il y a des perles brutes, même pas dépolies, qui restent murées dans le silence.
En même temps, ce live at BBC de Fleetwood Mac est sorti un peu à rebours de toutes les modes et courants qui auraient pu drainer un peu de public et c'est un peu comme ça, au pif, que j'ai acheté ce disque qui, n'est rien de moins, dans ma longue carrière d'auditeur, que mon premier disque de blues.
Oui, je lance le mot comme ça, blues, et pourtant, j'étais déjà pas mal expert en British Blues Boom et il se peut que j'aie déjà à l'époque un John Mayall mais s'il faut remettre les pendules à l'heure, le BBB n'a jamais été du pur blues. Sauf qu'avec Fleetwood Mac, la question peut se poser sérieusement. Ce fût d'ailleurs un débat à l'époque avec un bon copain, avec lequel on a longtemps partagé la même passion, et, feu, mon grand père qui avait posé la question lorsque je lui faisait écouter. Le plus important n'étant pas, bien sûr, la réponse mais bien que la question ait été posée et par qui, d'une part, et le rayon qui a commencé à grossir dans ma bibliothèque, d'autre part.
Ceci étant dit, Dans ces deux cd dûment rempli couvrant une période de 67 à 70, il y a plein de choses différentes, du rock, des reprises de rock n' roll, de pop 50's et des compositions du groupe, de Peter Green en particulier, qui, dans des bases très classiques, tendent vers le progressif/planant, annonçant le disque solo "the end of the game" de ce dernier.
Ce document, extrêmement bien compilé, est important car il rend non seulement hommage à Peter Green, après lequel le groupe changera radicalement, mais aussi au son des 50's et 60's qui disparaitra quelques secondes après les derniers enregistrements de ce disque.