Je me souviens que le premier album de Stratovarius que j’ai acheté, c’était, ben, le premier, Fright Night, il y a vingt ans. J’ai acheté le nouveau, Polaris, et même si le style a un peu changé, je ressens à peu près les mêmes choses: des bonnes idées, de l’enthousiasme et pas grand-chose d’autre. L’illustration de la pochette est très jolie, j’aime bien le nom du groupe, mais le ramage est loin de valoir le plumage.
Stratovarius est un groupe finlandais de power-métal mélodique, un genre déjà surpeuplé de Finlandais, avec notamment Sonata Arctica. Musicalement, Polaris se situe à mi-chemin entre ces derniers et le hard FM, avec des influences de Shadow Gallery, notamment dans certaines harmonies vocales. En soi, ça pourraît être une combinaison intéressante, mais l’exécution pêche.
En fait, Polaris sonne plat et, à moins que cet album ne soit pas représentatif de ce qu’ils ont fait ces vingt dernières années, j’ai la sombre impression que c’est le cas de Stratovarius en général. Leurs morceaux manquent cruellement de relief et d’énergie; d’inspiration, en quelque sorte. Les mélodies ont toutes été déjà entendues ailleurs et les solos semblent repiqués des albums de guitar-heroes de la fin des années 80 (les Malmsteem, Chastain et consorts).
De mon point de vue, il vaut mieux les avoir en poster qu’en musique.