Si il est bien un pays dont les ressources musicales sont peu connues et sûrement peu exploitées, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières, c’est bien la Russie. Cela concerne bien évidemment aussi notre petit monde métallique et c’est avec plaisir que nous découvrons peu à peu des formations intéressantes et innovantes comme Rakoth et dans le cas qui nous intéresse, Mechanical Poet.
Donner une définition et un classement musical à Mechanical Poet est une chose peu aisée, mais à l’instar de Battlelore pour le Seigneur des Anneaux, les Russes peuvent se définir comme du Harry Potter Metal.
Une fois cette classification acceptée, on se rend compte que Mechanical Poet se trouve à la croisée de nombreux styles comme le heavy, le goth, le prog ou encore des choses plus extrêmes. Il y a donc une véritable recherche, à la fois dans les compositions (assez complexes dans l’ensemble) et dans les sonorités (très orientées magie et mystères comme nous le disions plus haut). On retiendra notamment l’épique Natural quaternion et ses 11 minutes hallucinantes, que ce soit au niveau des lignes vocales ou des breaks.
Vocalement on est plus dans le style heavy metal, car le chanteur a tendance à partir dans les aigus, mais sans le côté énervant des groupes du style précité, qui ont souvent le pantalon un peu trop serré.
Au niveau des critiques, on retiendra peut-être une production un peu juste, mais pas plus dérangeante que ça non plus.
Un jeune groupe russe à suivre avec intérêt, si leurs futurs efforts sont du niveau de ce second album. A noter une pochette très originale sous forme de bd, avec les paroles en guise de dialogues.