At Club "Baby Grand" Wilmington, Delaware, Volume 2 (Live) par xeres

Jimmy Smith - At Club "Baby Grand" Wilmington, Delaware, Volume 1 (1956)


Alors qu’il prospectait dans un club de Harlem à la recherche de bons musiciens, Alfred Lion tomba sur l’organiste Jimmy Smith, il fut immédiatement impressionné et lui proposa un contrat dès le premier morceau terminé. Il faut dire que Jimmy Smith était alors très impressionnant en live et les albums studios peinent à rendre ça. Les morceaux s’étiraient et il était impossible d’en caser plus de deux par face, le double album n’existant pas encore on contournait en créant un vol. 1 pour le premier album et un vol. 2 pour le second, enfin c’est ainsi que ça aurait dû se passer, mais cette notion de volume, sur cette sortie de 1956, n’est encore que fictive et, ponctuellement, on se bornera à parler de l’album « rouge » et de l’album « vert ».


Aujourd’hui un peu oublié, ou gentiment méprisé, on ne parle plus beaucoup de Jimmy Smith et pourtant ce fut longtemps le musicien vedette le plus lucratif pour le label. La magnifique aventure Blue Note, avec tous ces musiciens qui sortent des albums, doit beaucoup à l’orgue Hammond B3 de Jimmy qui renflouait les caisses, on comprend les raisons de l’importante discographie qu’il a enregistrée sur le label.


Y’a un truc chez moi avec Jimmy Smith, j’ai l’impression de l’avoir toujours connu, même minot, je le connaissais et l’aimais avant de l’avoir sérieusement écouté, un souvenir de quelque part, totalement flou, juste un nom et une sensation, un « feeling », une écoute qui avait dû me scotcher et son nom que j’avais gravé, entre mes deux oreilles, ce sentiment est toujours là, du coup je suis à la fois sincère et totalement partial envers Jimmy Smith, d’ailleurs Miles Davis a dit de lui qu’il était « la huitième merveille du monde », pas rien comme compliment.


Ce sont ses deux premiers live, huit titres, deux par face, un orgue génial, une guitare jouée par Thornel Schwartz, j’aime quand le son des cordes s’échappe en solo, et une batterie, celle de Donald Bailey, tcha ba da, tcha ba da… Ce trio est parfaitement équilibré, complémentaire, solidaire. Ah Oui, j’oubliais, on y est vraiment à l’intérieur du club, bruits des voix, applaudissements et encouragements, ambiance chaude et chaleureuse.


S’il vous faut choisir entre les deux volumes, préférez le second, le « vert » !

xeres
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le 15 févr. 2023

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