Le screaming heavy metal ou le heavy metal hurlé, j'adore ça et les Nord-américains sont les meilleures dans le genre avec leur science du heavy metal puissant, fougueux et bien énervés ils ont toujours mis une mine aux groupes européens qui n'ont jamais été des références dans le genre. Burn The Night est le premier album d'une jeune formation de Calgary au Canada, on peut donc les affilier à cette nouvelle vague de Heavy Metal traditionnel (NWOTHM) qui ne cesse de faire des émules et c'est tant mieux pour nos oreilles. Passé les premières écoutes enthousiastes et l'aperçu de la pochette qui ne peut que rappeler l'apogée de Judas Priest avec son aigle d'acier et les couleurs rappelant les albums Screaming For Vengeance et Defenders Of The Faith, il faut se rendre à l'évidence: n'est pas Judas Priest qui veut. Oui ! les morceaux sont bons, agressifs, les duels de guitares délicieux quelque part entre Priest et Iron Maiden avec un côté jouissif et accrocheur qui ne peut que plaire aux headbangers que nous sommes. Malheureusement, c'est au niveau du chant qu'on trouvera le point négatif qui m'empêche d'être totalement en admiration pour ce groupe, le chant ultra aigu et hurlé sur la majorité des morceaux manquent clairement d'émotions et de profondeur pour rivaliser avec les cadors du genre, si un Rob Halford arrivait à nous décrocher des larmes sur ces notes les plus hautes, ici l'agacement peut vite prendre le dessus tant le chant est abusé. Mais c'est aussi ce qui fait de Riot City un groupe à part qu'on se réjouit de voir sur scène car les albums de heavy metal aussi agressif et intense musicalement et vocalement ne courent pas les rues et je ne peux que conseiller l'écoute aux amateurs de Heavy Metal US qui aiment ce genre de metal survitaminé et empreint de tradition.
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