Quand il s'agit de Candlemass, il est difficile pour moi de rester neutre puisque c'est encore aujourd'hui, vous le savez, mon groupe favori de doom metal. Je vous parle évidemment du Candlemass d'avant 1994. Mais je vous promets que pour la critique de cette rondelle-ci, j'essaierai (au moins) de rester impartial.


C'est en cette pluvieuse journée d'automne de l'année 98 ou 99 que je me suis aperçu que la formation mythique avait lancée depuis peu Dactylis Glomerata. J'ai tout de suite décidé de le commander, car il me semble que la sixième galette studio du groupe suédois n'était même pas encore distribuée ici, au Québec. Une fois reçu, j'ai remarqué que la pochette, tout noir et sobre arborait la même tête de mort que sur Épicus Doomicus Metallicus. Ce qui m'encourageait à penser que l'album sonnerait peut-être comme leur premier opus en 1986. Grosse erreur! On s'est tous déjà fait prendre au moins 2 ou 3 fois à acheter un disque pour sa pochette et, en fin de compte, on s'aperçoit que c'est de la merde. Allez, avouez-le que ça vous est aussi arrivé! Bon, la pochette est loin d’être géniale, même si elle est "classe" (j'aime le noir). Et ce disque n'est pas de la merde. Mais ce n'est pas non plus de l'or en rondelle. Puisqu'on parle de Candlemass, peu importe le couvert, je l'aurais acheté de toute façon. Mais bon, assez pour le superficiel, passons à l’œuvre.


Je me suis évidemment empressé (après l'avoir payé trop cher!) de le mettre dans mon lecteur cd. On commence avec Wiz. Bonne petite toune de 4 minutes. Style stoner et qui groove. Ça commence quand même bien. Deuxième "track": I Still See The Black. L'ambiance s'assombrit et c'est ce que j'attendais. Aux deux tiers du morceau, le rythme s'accélère pour redevenir plus lent vers la fin, et Bjorn Flodkvist continue à nous raconter qu'il voit toujours le noir (le noir comme dans l'obscurité, on s'entend?). Tout bien considéré, cette dernière s'avéra être la meilleure de l'album.


Dustflow est plus tranquille et assez triste. Pas mauvaise non plus. Par contre, on étire peut-être la sauce vers la fin. Cylinder, quant à elle n'est qu'un interlude. On dirait une petite mélodie pour enfants de la maternelle. Et je me suis demandé ce que ça pouvait bien foutre là. Mais même cette cantilène à un côté triste (il le faut!). Karthago commence avec un riff plus lourd, mais encore là, il me semble que la pièce manque de passion. On passe à un beat plus rapide avec Abstrakt Sun pour en arriver quelques secondes plus tard à un moment très calme. Celle-là contient des moments paisibles et des bouts plus heavy. Ceci dit, j'aime bien son refrain assez déprimant: "The first time I tried, I bled and I died...".


Et c'est maintenant que ça se gâte. Apathy, ou la basse est presque le seul instrument, est très tranquille. La guitare apparait à 1 min 40 s à peu près mais la composition est vraiment sans intérêt. Rendu à la huitième (Lidocain God), je commence à en avoir plein mon bicycle. Encore une chanson ou on passe de tempos plus rapides à des moments très calmes. On termine sur Molotov. Un instrumental complètement inutile. En fait, on se rend compte que depuis Apathy, c'est du remplissage de trous. Peut-être même depuis avant.


Hé ben! Cet album à un sérieux manque d'inspiration vers la fin. Mais j'aime mieux en rire qu'en pleurer, car je me souviens qu'après la première écoute, je me suis senti un peu naïf d'avoir pensé que l'atmosphère ressemblerait possiblement à cette Messe de Chandelles des tout débuts. Il ne fallait quand même pas espérer beaucoup plus, puisque le seul membre originel et des années 80 sur ce disque est le fondateur Leif Edling. Ce qui explique surement mon impression de ce manque de chimie entre les musiciens. Est-ce que j'ai besoin de rajouter qu'on est rendu loin des excellents Nightfall et Ancient Dreams?


Donc, malgré quelques pièces intéressantes sur la première moitié de l'album, je ne vous le recommande pas. Pas plus que From the 13th Sun d'ailleurs, leur cd succédant qui n'est pas vraiment plus fort. En particulier à ceux qui veulent découvrir le groupe. Les années 90 sont à oublier pour Candlemass (excepté pour Chapter VI, sorti en 92, qui en vaut vraiment la peine malgré le fait que le gros Marcolin n'y soit pas le chanteur).


Passez GO et réclamez l'album éponyme en 2005 qui marque le retour tant attendu du Messie...

VolcanicWinter
6
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le 3 févr. 2018

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