Des vagues et des ruisseaux par Alligator

Nouvel album de La Grande Sophie. Je l'ai découverte à l'écoute de "Et si c'était moi" que j'ai adoré, mouvementé, original, gai, très riche. J'avais donc une hâte guillerette à l'écouter.

- "Pardonner" : sympa. Le début est étrange, semblant proposer quelque chose de très différent de "Et si c'était moi", mais le rythme prend son envol et le style très français aux multiples influences m'a bien plu.

- "Quand le mois d'avril" : un peu sur le même rythme, dans le même style que le morceau précédent. Sympa aussi. Mais j'ai l'impression que pour le moment l'album cache mal une certaine mélancolie, dans la musique, comme dans le texte, qui n'apparait pas selon mes souvenirs dans l'album précédemment écouté. Je ne reconnais pas l'entrain. Il n'empêche, c'est bien, bien tourné.

- "Danse sur le disco" : plus doux, mais entrainant. Beaucoup de piano encore. J'aime bien.

- "Quelqu'un d'autre" : très sentimental, très délicat. Peut-être un peu plus "mainstream", plus ordinaire? Gentil mais peu enthousiasmant.

- "Des vagues et des ruisseaux" : gentil également. Je crois bien que la perte de dynamisme me déplait. Je subis une belle déception. Le ton neurasthénique de LGS me touche moins qu'il ne me tourmente. Je suppose qu'il me faudra beaucoup réécouter cet album pour finir par l'apprécier à sa juste valeur. L'invention est là, je la sens, l'entends mais n'y adhère point.

- "Celui qui me suivait dans la rue" : ah, enfin beaucoup de rythme, de la vie! Réveil? On tape enfin du pied. Entrainante, cette chanson me fait du bien.

- "Les pouvoirs de la tentation" : retour à quelque chose de calme. Texture simple : guitare sèche et la voix de LGS. Style rudimentaire, joli, assez tendre. Une émotion délicate. Oh, soudain éclatent des voix, de la batterie et d'autres percus : on s'agite, on revit! Très bonne chanson.

- "Tu n'as pas cherché" : bof, sans grand relief. Je trouve ce morceau étonnamment plat, très ordinaire.

- "Dans le show business" : style pas loin du reggae et du jazz, drôle de mélange hein? Très entrainant mais un peu simpliste tout de même, soyons honnête. Je n'accroche pas bien. Pour une fois que ça dépote un peu : jamais content, Alli! Je suis un peu casse-burnes, je le concède volontiers. Même moi, je m'énerve.

- "Ce jour-là" : structure simpliste, mais qui balance bien. Le rock repointe un peu son blair. Ça s'écoute bien même si les choeurs répétitifs gonflent un peu. Péchu.

- "Ta mauvaise foi" : bof. Trop simple et attendu. Je cherche en vain la variété et la richesse de proposition. Musicalement, c'est bof.

- "La valse des adieux" : style simple, très lent, un peu valseux, un peu Amélie Poulin, voyez? Un peu bof.

- "Dis, quand reviendras-tu?" : on termine avec un énième morceau mélancolique. Je ne suis décidément pas preneur en ce moment de ce style.

Je suis très déçu. Je ne retrouve pas les éléments qui m'avaient plu, l'agitation, la puissance et surtout l'originalité musicale de "Et si c'était moi". De plus, l'espèce d'atonie générale de l'album me parait considérablement ralentir le tempo. Les quelques rares morceaux péchus ne font pas oublier l'impression que l'album a été pondu sous anti-dépresseurs.