Bon, pour être honnête après un All That You Can't Leave Behind catastrophique je m'attendais à bien pire. How To Dismantle An Atomic Bomb est un album où U2 se cherche un peu. Grosso modo la moitié des titres est une espèce d'hommage à leur son des années 80 : "vertigo" est clairement une référence à "stories for boys", avec "city of blinding lights" ils ont voulu nous refaire le coup de "where the streets have no name" et "all because of you" serait une sorte de "desire" mongolien. L'autre moitié, qu'on peut presque associer à la seconde moitié des titres sur le disque, est une continuité de l'album précédent : des titres concons, gentillets et naviguant entre pop et folk.
Si certaines chansons sont plutôt bonnes et surprenantes (toujours par rapport à l'opus précédent) comme "Love and Peace or Else", sorte de réminiscence de leurs années 90, d'autres sont juste des catastrophes industrielles : "all because of you" est certainement un de leurs plus mauvais singles (oui oui c'est sorti en single) ou encore "Yahweh" (aïe) qui est limite chantée faux.
Concernant le chant justement la voix de Bono est de pire en pire. Ce qui gâche énormément les chansons. Qu'aurait donné un "miracle drug" avec sa voix des années 80? Et pourquoi s'obstine t-il à faire une envolée lyrique sur "sometimes you can't make it on your own" (titre et chanson aussi pénible que "stuck in a moment you can't get out of" de l'album précédent)? Merde, en studio y a personne pour lui dire : "euh Bono, je crois que ça tu peux pas le chanter, tu veux pas écrire des chansons plus adaptées à ta voix?" ?
Sinon, les années 2000 semble correspondre à une perte totale de créativité du leader de U2 niveau écriture. Où sont les métaphores, les références littéraires? Là c'est presque de l'enfonçage de portes ouvertes desservi par des textes souvent niaiseux.
How To Dismantle An Atomic Bomb est un album flou. D'ailleurs la tournée qui a suivi l'était tout autant. Aucun concept, un écran rappelant le POPMART Tour, "tournée best of" pour certains. Je pense qu'en 2004-2005 U2 ne savait pas trop où aller. Et ça s'est vu...