Je dois vous faire un aveu, je n'ai jamais été totalement convaincu par les albums des Uncommonmenfrommars ni par leurs choix capillaires. Leur punk rock pouvait s'avérer efficace mais parfois un peu naïf et pataud. Ce n'est donc pas avec une enthousiasme débordant que je me suis penché sur ce mini-album. Seul le mot "acoustique" m'avait plus attiré qu'à l'accoutumé. Il est des mots parfois qui change sérieusement la donne et "acoustique" en fait partie. C'est vrai que l'on ne dénude pas ses morceaux impunéments, il faut être franchement sûr de son coup et savoir que ses mélodies peuvent se suffire à elle-même. Uncommonmenfrommars réussit donc son pari sans trahir ses engagements ou presque : une nappe de synthé pour clore le single Dinosaur , des guitares électriques sur It's not funny anymore (il est des démons qui sont parfois dur à quitter) et sur la fin du morceau-titre. Kill the Fuse justement, véritable tour de force de l'album : plus de 10 minutes d'un instrumental qui vous berce au son de violons pour mieux vous secouer ensuite. Désormais, les Uncommonmenfrommars utilisent leur énergie avec plus d'intelligence. Pour le reste, Dark Sunday ou Blue Flame semble avoir été enregistré sur une plage de Californie, tranquillement au coin du feu. Steve Albini ne semble avoir joué que le rôle de preneur de son (de luxe), tant ces morceaux sonnent natures. Et comme chacun sait entre nature et mature, il n'y a qu'une lettre et qu'un pas que les Uncommonmenfromars franchissent crânement. Reste à savoir si l'essai sera transformé avec leur véritable troisième album prévu à l'automne. Personnellement, je mise gagnant

denizor
6
Écrit par

Créée

le 24 sept. 2015

Critique lue 54 fois

denizor

Écrit par

Critique lue 54 fois

Du même critique

Oiseaux-Tempête
denizor
8

Critique de Oiseaux-Tempête par denizor

Le monde appartient aux ambitieux et Oiseaux-Tempête ne nous propose pas un simple voyage post-rock mais une véritable Odyssée dans une musique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Album après...

le 10 janv. 2014

13 j'aime

Pain Is Beauty
denizor
8

Critique de Pain Is Beauty par denizor

Il est amusant de voir la promo de Chelsea Wolfe ramer pour définir la musique de la demoiselle : « drone-metal-art-folk » tel est le genre-valise utilisé pour catégoriser la musique de l’Américaine...

le 28 oct. 2013

12 j'aime

After My Death
denizor
7

Psyché adolescente et autopsie d'une société

Samaria ou Poetry, le cinéma sud-coréen est hanté par les suicidées adolescentes. Nouvelle pierre à cet édifice mortifère, voici After my death, premier film de Kim Ui-Seok. Glaçant. Kyung-min, une...

le 19 nov. 2018

11 j'aime