Wilderun est un groupe américain, originaire de Boston, Massachussets. Si l’endroit n’est pas particulièrement connu pour ses pirates – encore que – il mérite de l’être pour ce groupe, dont le métal est très inspiré par les chansons de marins et les histoires de loups des sept mers, comme en témoigne leur album Olden Tales & Deathly Trails.
Le terme technique que Wilderun utilise pour définir son style, c’est « métal folk symphonique ». C’est vrai que c’est assez le genre, mais avec un accent marqué sur le symphonique, le côté « folk » ressortant surtout dans l’approche de construction des chansons et des thèmes.
Olden Tales & Deathly Trails compte sept pistes, mais avec cinq morceaux qui dépassent les sept minutes – jusqu’à près de treize pour « The Dying Californian », l’album dépasse allègrement les cinquante minutes. C’est qu’il faut un peu de temps pour développer les ambiances épiques!
Soyons réalistes: Wilderun ne révolutionnera pas le genre. Leur métal symphonique teinté de folk, très inspiré par la scène européenne, n’offre pas grand-chose qui n’ait été déjà entendu. Mais leurs morceaux sont réalisés avec un réel soin et beaucoup d’enthousiasme. On a affaire à un groupe qui prête une attention certaine à ses compositions et dont les musiciens sont plus que compétents.
L’album est une invitation permanente au voyage (avec beaucoup de rhum), avec un excellent sens de la mélodie – même les growls savent se faire agréables, comme sur « Storm Along », par exemple.
L’album Olden Tales & Deathly Trails – qui date quand même de 2012 et dont je dois la découverte à Frederic Bezies, est disponible sur Bandcamp à un prix très raisonnable et, grâce à un financement participatif réussi, le groupe devrait nous gratifier prochainement d’un second disque, que l’on espère aussi réussi que celui-ci.