A l’heure pour punk faisait agoniser un progressif trop flamboyant pour les puristes rock, Peter Gabriel fit un appel du pied à la la tête pensante du déraisonnable King Crimson, le guitariste cérébral Robert Fripp. Paradoxalement, on s’enthousiasmera pour cette virée dans un univers lourd, expérimental, sombre comme du charbon. Bardé de recherches synthétiques, de rythmes et de guitares vrillées, l’album souffre toutefois d’un manque de cohésion qui le fait passer du captivant au négligé. C’est d’autant plus frustrant que l’énergie de Gabriel est à son comble et qu’il transporte l’auditeur comme peu d’artistes savent le faire. La fougue et l’intensité manifestent un peu plus les bases d’un style qui se cherche encore ; toujours en gestation. Si les titres phares « D.I.Y. » et « On the Air » ne s’imposèrent pas comme des hits en puissance, ce second album, tendu comme un arc, regarde déjà loin devant.
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le 14 déc. 2012

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le 14 déc. 2012

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