Shadows of the Sun par jcs92

Shadows of the Sun est un album très particulier. En l'achetant, je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. Pour tout dire je l'ai commandé les yeux fermés dès sa sortie, étant un fan de longue date du travail de Kristoffer Rygg AKA Garm, leader du groupe et collaborateur dans d'autres projets avant-gardistes tel Arcturus dont les productions ont elles aussi reçu de bonnes critiques.

Impossible donc de savoir donc de quoi il allait en retourner. En effet, Ulver était à l'origine un groupe de Metal qui s'est orienté vers l'expérimental en mettant en musique des textes du poète anglais William Blake (http://bit.ly/ybHcW1) ou encore vers le genre Electro avec leur excellentissime Perdition City (http://bit.ly/ITRSbK).

Shadows of the Sun étonne lors de la première écoute. L'absence quasi permanente de rythmique dénote bien évidemment avec le style des précédents travaux du groupe. Pas de doute, nous sommes bien là en présence d'un album d'Ambiant : tout y est lent et sans à-coups. La sonorité particulière de l'oeuvre, très riche et enveloppante, intrigue et fascine ; j'ai donc été à moitié surpris lorsque j'ai découvert au détour de mes errances sur la toile que le groupe avait fait usage d'un bien curieux instrument sur cet enregistrement, le Thérémine, qui est le seul instrument de musique dont on joue à ma connaissance... sans contact physique avec l'objet : http://bit.ly/isL085

En bref, l'album est brilliant. Il atteint à merveille son but d'envouter l'auditeur. Je le qualifierai même de méditatif. C'est le genre de disque qui s'écoute au casque, seul et au calme. Je ne me souviens pas avoir écouté d'autres albums un aussi grand nombre de fois d'une traite, c'est dire !