Le véritable chef-d’œuvre de The Caretaker. Face à cet album Everywhere At The End Of Time peut aller ce faire foutre.
Parce que concrètement je pense qu’aucun autre album n’est plongé aussi profondément dans la destruction mentale d’un individu. S’est d’une justesse et d’une précision qui frôle la perfection absolue.
Take Care est un album prônant les thèmes de la dépression et du suicide. Et pour représenter cet état mental, le groupe a décidé de choisir la simplicité :
Un simple paysage sonore, censé reproduire les bruits d’une sorte de tornade infinie qui croît au fur et à mesure de l’album dans un crescendo extrêmement lent et contemplatif.
Et contrairement à Everywhere At The End Of Time, il ne va débarquer à la fin avec des gros sabots afin de bien te faire enfoncer dans le crâne le message et le désespoir de l’individu...
Non, cet album est beaucoup plus subtil que ça, il laisse traîner la même esthétique tout le long de l’album. Et ce choix, simple mais tellement efficace permet de créer une véritable dimension à l’album.
Car de cette cohérence naît un néant total, sans le moindre espoir en arrière plan, sans la moindre variation sonore, sans début ni fin, un vide total.
On ne sait rien de la situation, on ne sait pas si le suicide a déjà eu lieu ou non. Nous sommes complètement perdus exactement comme un dépressif.
C’est juste brillant et ça montre dans le même temps à quel point ce groupe a compris la musique et comment marquer et faire ressentir des émotions au spectateur.
C’est un album primaire et envoûtant que nous livre ici The Caretaker, et je dois dire qu’encore une fois, c’est absolument bluffant.