Tout l'amour du monde
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The Black Light, quatrième album de The Ting Tings, est une œuvre qui m’a pris un peu de court. Après les explorations disco-funky de Super Critical, le duo revient avec un son plus sombre, plus électronique, et franchement, c’est un virage qui me semble à la fois audacieux et intrigant. Cet album respire une atmosphère beaucoup plus introspective et mélancolique, tout en gardant une certaine énergie propre au groupe, mais dans une version plus contenue et mature.
Dès les premières notes, on sent que The Black Light plonge dans des sonorités plus synthétiques, avec une influence marquée par la musique électronique des années 80, voire une touche de new wave. Les guitares funky laissent place à des basses plus profondes, des rythmes plus hypnotiques, presque industriels parfois. Il y a une tension palpable dans les morceaux, un sentiment de recherche intérieure qui contraste fortement avec leurs albums précédents.
Le titre "Estranged", par exemple, avec ses beats répétitifs et ses mélodies flottantes, évoque une sorte d’aliénation moderne, un sentiment de déconnexion. Katie White chante de manière plus distante, presque froide, ce qui renforce cette ambiance de solitude qui traverse l'album. "A & E" est un autre morceau qui illustre bien cette nouvelle direction, avec des synthés qui enveloppent la voix dans une sorte de brume électronique, créant une atmosphère assez pesante.
Cela dit, même dans cette noirceur apparente, il y a encore des moments plus lumineux. "Earthquake" est l’un des morceaux qui, pour moi, rappelle un peu l’énergie des débuts, avec un rythme plus entraînant et une mélodie plus accrocheuse. C’est comme une petite échappée au milieu d’un album qui, par ailleurs, reste assez introspectif. Il y a aussi "Fine & Dandy", avec une vibe plus légère, presque ironique, qui donne un peu d’air dans cet ensemble plutôt dense.
Je dois dire que The Black Light n’est pas un album facile d'accès, surtout si tu as été séduit par la pop énergique et joyeuse de We Started Nothing. C’est un album plus mûr, plus introspectif, et c’est peut-être ce qui pourrait en dérouter certains. Il est plus atmosphérique, plus réfléchi, et se concentre davantage sur des textures sonores que sur des refrains accrocheurs. On sent que The Ting Tings cherchaient à explorer quelque chose de nouveau, à exprimer une certaine gravité, voire une certaine angoisse.
Au final, même si The Black Light n’a pas l’immédiateté des premiers albums du duo, c’est un projet qui montre leur volonté de ne pas rester enfermés dans une formule. C’est un album à écouter plusieurs fois, qui se dévoile progressivement, mais qui peut désarçonner par son côté plus distant, plus sombre. Si tu es prêt à suivre The Ting Tings dans cette exploration plus introspective et électronique, The Black Light a beaucoup à offrir, même si, pour moi, il manque un peu de la folie et du dynamisme qui faisaient leur charme initial.
Créée
le 11 oct. 2024
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