Side Project de Singapore Sling, The Third Sound est un nouveau groupe à se réclamer de la double filiation Psychédélisme / Shoegazing. Bien,, à défaut d’être transcendant.
Le nom du groupe, Third Sound (« troisième son » en français) évoque une théorie musicale qui dit qu’à forte vibration, deux sons jouant la même note entrent en résonnance pour créer un troisième son. De quoi extasier des fans de psychédélisme, toujours aptes à rechercher une translation du principe de réalité dans une nouvelle perception. Qu’on se rassure, la musique du groupe Islandais n’a rien d’intellectuelle et se ressent et se vit plus qu’elle ne s’explique.
Enregistré à Rome, mixé en Islande, patrie de Hakon Adolsteinsson, cet album est à la fois incandescent et glacial, comme l’azote liquide qui vous brule par sa froideur extrème. Derrière les effets bouillonnants, les guitares fuzz, la voix de, Hakon semble toujours détachée; noyée qu’elle est dans les effets et les vapeurs psychés. Même quand la musique s’agite et s’embrase (at Hequen’s gate), les membres du groupe semblent dans un état second, jouant de manière mécanique un rock en fusion. Drôle de sentiment que l’on ressentait à l’écoute déjà , de Spacemen 3 ou de Ride, deux groupes auxquels Third Sound fait penser immanquablement.
Car il faut le dire, la musique des Islandais n’a rien de révolutionnaire et reprend à son compte la modernisation du psychédélisme et de la brit-pop des années 60 qu’avaient effectué le mouvement shoegazer à la transition des années 80-90. La musique peut-être vraiment d’influence mods (Re elevation),, évoquée le spleen curiste le temps d’un court instrumental (Love/perfected by death) , ou être plus naturellement folk (Long way from home), la production sonore unifie le tout dans un maelstrom de guitares réverbérées et de claviers psychédéliques. De bons titres donc (notamment In My Dreams, mon morceau préféré de l’album) mais rien de vraiment nouveau sous les brumes électriques d’inspiration britannique.