Pour Bendis il s'agit essentiellement de ranger les jouets. Déjà d'aller au bout de son intrigue avec Wonder Man.
Commençons donc par l'annuel, où l'on retrouve Gabriele Dell'Otto qui est à mes yeux l'un des meilleurs artistes, au moins au niveau des covers car il est plus discret par ailleurs. Même si son épisode est bon graphiquement, je dois dire que je suis déçu car il ne m'a pas paru aussi renversant que de coutume, ses ombres finissant par noyer la richesse en détails qu'il sait d'ordinaire donner à ses dessins. Bref, son style m'a semblé moins flamboyant, hormis sur la couverture de l'annuel qui est à tomber par terre tant elle éblouit au sens propre comme au figuré (Panini en a fait une couverture d'un Deluxe d'ailleurs).
L'histoire aussi est décevante car je pensais que cette trame narratif concernant Simon allait se finir dans plus violences et de ressentiment. En tout cas, Bendis garde le gimmick qui caractérise cette série de 2010 à savoir la responsabilité des Avengers dans les événements, leur rôle et leur fardeau. C'était un point soulevé par l'arc sur les Illuminati, par celui sur le retour d'Osborn et tout du long par la sous-intrigue de Wonder Man.
On reprend ensuite l'ongoing à la sortie d'AvsX avec l'ultime arc de Bendis sur la série, la fin de son interminable run. Une petite aventure inutile dans le microverse, le retour de Wonder Woman et de Janet (décédée sans gloire dans Secret Invasion, revient sans panache ici) histoire de justifier leur retour au premier plan dans la série phare du relaunch Marvel Now : l'excellent Uncanny Avengers de Remender.
L'arc demeure sympathique au dessin avec notamment une Wasp très belle. En conclusion un départ très anecdotique de la part de Bendis qui aura tout même plus marqué la licence que quiconque auparavant de par la densité de sa production sur la licence, avec malgré les longues périodes creuses, de très bons arcs par-ci par là.