Timothée Ostermann signe ici une bd à mi-chemin entre le reportage et la fiction. Afin de parler de tatouage et de son univers, dans lequel il est resté une semaine en immersion, il invente une histoire à base de rupture et d'envie de se faire tatouer un truc pour signifier sa renaissance.
Autant le dire, tout ce qui est partie "reportage" si elle est vraie, est assez fendarde : la façon dont les employés du magasin de tatouage racontent des anecdotes, expliquent des trucs sur le fait de mettre à l'envers ou pas l'image, les tatouage récurrents qu'on leur demande, les mecs qui viennent pour réparer des tatouages mal fait par des types pas cher... bref, ça vaut le coup d'oeil, ça se lit vite et c'est très drole.
Je suis par contre circonspet sur la partie fictive, qui est assez peu inspirée, et mis à part quelques gags, se finit sur le cliché du "mec qui savait pas finir sa bd alors il a dit que tout allait exploser à la fin." C'est un peu dommage.