Quand mon beau-frère m’offre une BD sur un groupe terroriste qui tue des journalistes, j’ai de prime abord une certaine appréhension, vu que c’est mon métier. Mais comme mon beau-frère m’offre de bonnes BD et que ses goût sont aussi bons (sur SC sous le pseudo de_part_et, à voir si la BD vous intéresse, surtout les comics).
Malheureusement, le deuxième sentiment est une autre appréhension, plus graphique. Je n’aime pas les images en fond, qui me font penser à des tampons photoshop récupérés sur Internet par des graphistes amateurs et/ou fainéants, des “conneries de “designer””, comme les appelle lui-même Hickman. Premier contact visuel qui m’a aussi appris que ce serait une BD très bavarde.
Et j’ai fini par rentrer dans l’histoire. Elle est surprenante, mordante, pleine d’ironie. Il m’arrive parfois de revenir en arrière car je ne sais plus qui est qui. Les données livrées par l’auteur sont saisissante. J’essaie d’entendre les critiques sur les médias, même si j’en trouve certaines déconnectée de la réalité, mais peut-être est-ce juste dû au fait qu’il parle essentiellement des médias états-uniens. Même si la fin réserve quelques surprise, la principale m’a paru très vite apparente, à savoir l’identité de la Voix.
Une fin le récit terminé, mon sentiment est très mitigé. Est-ce que j’ai aimé, difficile à dire. Est-ce intéressant ? Oui, très. Est-ce distrayant ? Pas vraiment, d’autant que la lecture est exigeante.
Puis je m’attaque aux très nombreux documents à la fin. certains me semblent d’un intérêt très relatif, si ce n’est de vendre un tome plus épais. Les notes de fin changent toutefois ma façon d’appréhender Nightly news. Tout d’abord, je me sens bête en découvrant qu’il y avait des notes dans la BD. Deuxièmement, je me suis encore plus bête car je me rend compte que je suis passé à côté de la richesse de cette BD. L’oeuvre de Jonathan Hickman est beaucoup plus nuancée, plus construite que je ne l’avais entrevu. En essayant de faire abstraction de la vexation et la mauvaise foi, je trouve dommage que le niveau de lecture soit au final ma l dosé. D’un côté, toute la nuance soit si peu lisible alors que l’identité du principal protagonniste, et donc toute la force narrative, soit si facilement décelable.