Cavale vers les étoiles par nolhane

Cavale vers les étoiles est une lecture atypique et divertissante découverte par Casterman/Saka. C'est le premier manga de Ryoma Nomura a apparaître en France. Le style de cet auteur ressort des les premières pages avec une énergie visuelle et narrative rare. Les proportions ont beaux être souvent étranges, le dessin efficace mais pas toujours des plus beau et une histoire filant à toute allure.. cela fonctionne dans ce récit virevoltant et rempli d'un vrai souffle.
Nous sommes plongés au Japon dans un récit de science fiction où les martiens existent, l'empire Britannique a une influence mondiale et des colonies dans le monde entier depuis les année 1930 excepté part la Russie et ses alliées.
Kinu semble avoir un rôle particulier à jouer, elle s'échappe des services britanniques qui la maintenaient prisonnière. Bien que Kinu possède un corps d'enfant, ses capacités de combats et sa violence sont impressionnantes. Affamé, elle va croiser la route de Roku, une jeune vendeuse de nouille à Tokyo. Suite à de multiples péripéties ce duo va chercher coûte que coûte a réaliser le rêve de Kinu tout en étant constamment pourchassés par les services britanniques.
La vitesse à laquelle nous sommes plongés dans un univers riche et cohérent joue beaucoup dans l'appréciation de la lecture. L'auteur amène un mélange d'influences et de genre riche et réussi. On pense facilement aux romans d'espionnages avec des services secrets britanniques cherchant sans relâche Kinu, leur arme secrète contre la Russie. Blame, le manga culte de Tsutomu Nihei est une autre référence, on retrouve ici la noirceur du trait, des architectures gigantesques et une violence exacerbé où l'homme est physiquement transformé. Le ton est ici beaucoup plus léger, les punchlines drôles incisives. Le tout saupoudré à un décalage entre la violences des situations et l'ambiance noir créer un humour-trash réussi.
L'histoire de cette cavale est bien plus riche qu'on ne sens doute en commençant la lecture. En seulement 1 pavé de 300 pages, nous avons droit à une œuvre dense et complète dont la conclusion est des plus réussis. Une belle réussite originale et divertissante et un auteur à suivre de près.