Chosen : L'Élu par Gendar
L'avantage des histoires de Millar, c'est qu'elle repose sur un concept résumable en une ou deux phrases. Mais le problème, c'est que parfois, ça s'essoufle en cours de route. Cette histoire aurait pu tenir en moitié moins de pages. Car, on sent que ça tourne en rond assez rapidement, surtout que Millar ne prend pas le temps de creuser ses personnages, le traitement reste très superficiel et donc peu passionant. Ici, on passe près de 70 pages à voir le petit gamin prendre peu à peu conscience de son statut et réaliser de multiples petits miracles, jusqu'au twist final qui pourra surprendre ceux qui ne connaissent pas le scénariste écossais et son goût pour la provoc. Et là, il s'en donne à coeur joie dans les détails crasseux et vulgaires d'une gratuité consternante.
Si il faut retirer quelque chose de positif de cette "oeuvre", c'est du côté de Peter Gross et de son dessin léger qui est très agréable à regarder avec cette coloration en lavis.