Avec Nick Spencer, ce n’est pas une, mais deux séries Captain America qui nous sont proposées. Il faut au moins cela pour préparer un tel event que Secret Empire, et puis, tout simplement, il y a actuellement deux séries sur le plus célèbre porteur de bouclier. Il y a bien entendu la série centrée sur Steve Rogers, où nous découvrons ses machinations pour placer l’Hydra au pouvoir, mais également celle sur Sam Wilson, le remplaçant de Steve lorsque celui-ci était devenu un vieil homme suite à son affrontement à Iron Nail.


Suite aux événements d’Avengers : l’Affrontement, Steve Rogers a retrouvé sa jeunesse et ses pouvoirs. Le bouclier de Captain America est en revanche toujours aux mains de Sam Wilson, qui cherche encore sa place dans le pays qu’il veut représenter. Pour ne rien arranger, une nouvelle guerre civile entre super-héros éclate et Sam devra faire un choix. Comment réagira-t-il devant l’arrivée des Americops ?
Dans ce tome lié au crossover Civil War II, Nick Spencer (Secret Empire), Angel Unzueta (Star Wars : Poe Dameron) et Daniel Acuna (Uncanny Avengers) relatent l’histoire d’un homme face à une nation divisée.
(Contient les épisodes Captain America : Sam Wilson #9 à 13)


Je ne suis clairement pas fan de Sam Wilson dans le costume de Captain America. Je l’ai déjà dit de nombreuses fois, mais le costume est trop grand pour lui, et surtout il ne rassemble pas autour de lui. Il n’agit pas comme tel. C’est même tout l’inverse, c’est plus le genre de personnage à diviser. Alors oui, c’est très bien d’avoir son avis, de ne pas être lisse, mais pas lorsqu’on représente la nation comme doit le faire Captain America. Là où Steve a toujours agit de façon à défendre tout le monde, Sam se concentre plus sur les minorité, et donc prend parti.


Forcément, aux yeux du monde, cela ne passe pas, Captain America ne doit pas prendre partie, et la plupart des Américains ne se reconnaissent pas en Sam. Il n’est tout simplement pas leur Captain America. On pouvait espérer, avec le retour de Steve au top de sa forme, que Sam allait rendre le bouclier et le costume pour redevenir le Faucon.


Mais Steve, qui est entrain de manipuler tout le monde, ne tient pas à forcer les choses. Plutôt que de réclamer son bouclier, il se décide à soutenir, face aux caméras, son ami. Mais en coulisse, Steve Rogers est le principal artisan des malheurs de Sam. Il n’hésite pas à « pousser » U.S. Agent contre Sam afin d’écorner encore davantage son image !


Avec tous ses problèmes, Sam se serait bien passé d’un combat contre U.S. Agent ! D’autant, qu’au final le héros n’a besoin de personne pour se saborder !


En effet, les quartiers dit sensibles, comme de par hasard là où l’on trouve que des gens pauvres ou de minorités ethniques, voit les Americops débarquer. Une nouvelle vision de la police, entièrement robotisés, ces nouvelles forces de l’ordre n’hésitent pas à passer à tabac n’importe quelle personne de couleur, ou habitants de ces quartiers pauvres. Heureusement pour ces gens, Rage va s’opposer aux Americops, avec la violence qui le caractérise.


Sam va vouloir intervenir, en évitant le combat, son image est déjà bien assez mal comme cela, taper sur la police n’arrangeait rien. Malheureusement, les choses vont prendre une tournure bien différente que ce qu’il espérait.


Sans oublier les événements de Civil War II, à commencer par l’enterrement des James Rhodes et le fait que Sam doit choisir un camp entre Tony et Carol.


J’avoue, je prend un malin plaisir, coupable, presque jouissive, à suivre cette descente en enfer de Sam. Quoiqu’il fasse, peu importe sa décision, cela se retourne irrémédiablement contre lui. J’adore ! Et je pense que Nick Spencer s’amuse à s’acharner sur lui. Mais ce que l’on peut reconnaître à ce Captain America c’est qu’il se plie mais ne se rompt jamais. Jamais il ne s’avouera vaincu, abattu. Pourtant, à un moment, cela va devenir compliqué.


Graphiquement, autant je suis fan d’Angel Unzueta sur la série Poe Dameron, très réaliste, autant ici, je trouve cela trop lisse, pas vraiment beau. Tout à l’inverse des épisodes dessinés par Daniel Acuna. Il y a une telle intensité, une telle finesse, tant de détails dans son travail.


Bref, un deuxième tome plaisant à lire. Je déteste le personnage, mais j’adore son supplice. Niark, niark, niark, je suis sadique.

Romain_Bouvet
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le 2 mars 2020

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Romain Bouvet

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