Une ode à l'amour et à la sensibilité... sans déc' !
Vous avez bien lu !
Hokuto No Ken, ou Ken le survivant occupe une place un peu à part dans mon coeur, juste à côté de la Caste des metabarons et de Warhammer 40,000
Parce que, comme ces 2 autres oeuvres, tout y est exagéré et "over the top", poussé à la limite de la crédibilité tout en se prenant au sérieux. Violence, univers dévasté, sentiments exacerbés, sadisme, il ne semble pas y avoir de limite.
Le dessin lui-même marque ce soucis d'outrance : les personnages gagnent jusqu'à 1 mètre entre deux cases, les proportions sont sacrifiées, les angles de vue distordus pour mieux rendre le pathos de chacune des scènes.
Pourtant, ne vous faites pas avoir par ce festival de violence, de sang et de sadisme, Ken le survivant est un manga qui parle d'amour.
Oui, oui, j'insiste !
Tout d'abord d'un point de vue superficiel il y a le côté "gay friendly". Tout le monde a l'air de sortir d'un bar de motard queer. Les corps des personnages masculins sont musclés, idéalisés, Yuda est le plus flagrant, mais il est impossible de regarder les personnages principaux sans que le mot GAY ne vienne vous brûler le cerveau. Malgré toute les déclarations d'amour que leur font leurs amants, les femmes sont d'une beauté pures et évanescentes tels des icônes bibliques, aussi asexuée que la vierge Marie.
Mais si on fait l'effort de faire une analyse un brin plus poussée, on s'aperçoit que le moteur de la plupart des véritables personnages de Kenshiro est véritablement l'amour. L'amour filiale, l'amour fraternel, l'amour romantique, l'amour de leur prochain et du genre humain, peu importe; et ils se mettent tous sur la voie du mal car ils sont incapables de gérer cet amour et de le partager parce qu'ils n'en ont pas les moyens.
Yuda et Souther en sont les exemples les plus flagrant, malgré le fait qu'ils soient tous les deux parmis les pires enflures du manga, ils restent malgré tout les esclaves de leurs sentiments, et incapable de le gérer, ils détruisent tout autour d'eux en essayant de dompter ce qu'ils prennent comme une faiblesse et qui en fait les dominent complètement.
Ken, lui apparaît comme une figure messianique, car chaque combat l'amène a comprendre son adversaire, d'un point de vue martial autant que sentimental, et à le vaincre, pour mieux lui pardonner et l'emporter en lui, et lui donner une fin ou il se retrouvera en paix avec ses sentiments.
Lorsque Ken pleure, il envoie un message fort, ces sentiments font sa force, pas sa faiblesse, et lorsque son adversaire pleure aussi, c'est le signe qu'il accepte cette part de lui qui aime et qui ressent de la compassion pour autrui, et donc lui-même.
D'un point de vue plus formel, les 18 premiers tomes sont bien sur les plus aboutit, les tomes suivant n'étant que des redites. Personnellement cependant, j'adore le dessin des derniers tomes qui est plus aboutît, plus lécher que les premiers. ( Normal, me direz vous !) mais les combats on un aspect plus "technique", même si on atteint pas le niveau de stratégie de certains naruto.
Ce manga reste un bon divertissement, même s'il a vieilli, et malgré la violence et le côté gore, le manga est une ode à l'amour et à la sensibilité.
Sans déconner !
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