Ce douzième tome fait honneur au onzième dont il est la suite.
Les personnages s'entrecroisent sans bavure, y a de l'action, y a des explications pour venir compléter la mythologie Thorgal, le tout est bien rythmé. Les lieux sont bien exploités et Van Hamme délivre de très bonnes séquences. La tragédie finale est prenante, mais je crois que pour la première fois de ma vie, Thorgal, le personnage, et sa gonzesse Aaricia suscitent l'agacement. Ils sont trop gentils, trop humanistes, trop parfaits, trop lisses.
Graphiquement, y a de bonnes choses, on sent bien que Rosinski tend toujours à être le plus direct possible, avec un encrage aussi vivant que le crayonné. Malheureusement, il y a aussi quelques dessins ratés, des proportions injustes, des têtes déformées. C'est le prix à payer pour plus de spontanéité. Le découpage est tout de même diablement efficace, ne fut-ce que la scène d'intro avec les corps jetés à l'eau.
Bref, un bien bel album bien foutu.