La Géométrie de l'Obsession par arnonaud
Après avoir lu Cité de Verre il y a quelques temps, je continue mon exploration de l'oeuvre de Mazzucchelli, un auteur et dessinateur au talent monstre et responsable de deux de mes œuvres favorites, Asterios Polyp et Daredevil Born Again, mais aussi du très célèbre Batman Year One.
Voici donc "La Géométrie de l'Obsession", un recueil de trois histoires courtes tournant autour d'un personnage central obsédés par quelque chose. Et cette obsession au centre de l'oeuvre instaure vraiment un climat étrange dans le bouquin, allant parfois jusqu'à mettre mal à l'aise (surtout dans la dernière histoire).
Les trois récits m'ont moins transportés que les autres albums que j'avais lu de Mazzucchelli, mais la maîtrise de l'auteur est encore une fois indéniable. Ses dessins sont ultra lisibles, simplifiés mais témoignant d'une maîtrise évidente. Les noirs sont toujours aussi judicieusement placés, mettant ce qu'il faut en valeur, le découpage est bien pensé et l'utilisation de la couleur ingénieuse (surtout dans le deuxième récit où l'utilisation de son gris bleu, de son rouge, de son blanc et de son noir est impressionnante.
Mais l'encrage plus rude, plus par à coup que Mazzucchelli utilise enlève un peu de charme à ses dessins, les rendent un peu plus difficiles d'accès, et c'est couplé avec des personnages principaux bizarres, ce qui explique certainement pourquoi j'ai eu plus de mal à rentrer dans les histoires. Ça reste quand même très bon, surtout la seconde histoire, plus longue, que j'ai vraiment appréciée.
La Géométrie de l'Obsession ne me semble pas être une oeuvre majeure de l'auteur, malheureusement, mais n'en est pas moins une lecture très sympathique.
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