Le Bateau-usine, tome 5 par Sunread26

Chronique complète :

Extrait :

Dernier tome pour cette nouvelle adaptation en manga du roman japonais du même nom. J’ai beaucoup aimé la série jusqu’à présent, j’attends donc une fin digne de ce nom pour la série, mais peut-être que je m’avance trop. La vie des ouvriers est un combat de tout instant, encore aujourd’hui d’ailleurs, puisqu’il suffit d’une loi, d’une politique pour nous faire replonger dans des conditions inhumaines… Les droits ne sont donc jamais acquis, il faut toujours se battre pour les conserver, car il y aura toujours des privilégiés pour nous les retirer.

La fin du bateau-usine pourrait être proche, poursuivi par un nouveau navire ennemi, celui-ci n’a pas vraiment les moyens pour se défendre. Mais avec l’ingéniosité des ouvriers et le côté suicidaire de Kujô ils parviendront tant bien que mal à se sortir de la situation et à vaincre l’ennemi. Mais au final, mis à part ça et ce que j’évoquerais juste en-dessous, il ne se passe pas grand-chose dans ce tome de conclusion. Je pense que j’en attendais beaucoup plus, surtout qu’il y avait sans doute encore de quoi faire. J’ai comme l’impression que l’auteur aussi avait envie de continuer, mais que tout a été coupé, le forçant à conclure la série. Dans l’ensemble, le côté science-fiction et donc fictif rend la série plus abordable que le one shot, autre adaptation du roman, chez Akata. Les termes utilisés sont également plus accessible, permettant de comprendre les enjeux sans pour autant se prendre la tête à comprendre des mots assez spécifiques. Pour le choix de placer l’intrigue dans un futur plus ou moins lointain, j’ignore si ça a un lien avec la fin en cercle. Une manière de dire que nos droits ne sont jamais vraiment acquis. Les personnages ont aussi une situation bien plus dangereuse que celle présenté dans l’œuvre originale, puisqu’ils ne chassaient pas à mains nues.

Les jeux d’argents sont un fléau, comme les drogues, la cigarette ou encore le sucre, il s’agit de quelque chose d’addictif et donc de dangereux. Une fois que l’on commence, il peut arriver que l’on ait du mal à arrêter, surtout dans une situation comme celle des ouvriers d’un bateau-usine. Ils pensent pouvoir faire fortunes et payer leurs dettes, mais au final, elles ne feront qu’augmenter. C’est bien connu, les chances de gagner son faible, quand le jeu n’est pas tout simplement truqué. Ce n’est pas pour rien que certaines personnes sont interdites dans les casinos… puisque ceux qui gagnent trop leur font perdre de l’argent. À titre personnel, j’ai juste eu des tickets à gratter, mais comme on perd plus que ce que l’on gagne, je n’en ai jamais acheté moi-même (cadeaux de noël). La seule chose où j’ai participé plusieurs fois c’est à un jeu TV, mais là encore, ça fait bien longtemps que je ne participe plus… C’est vraiment un domaine qui ne m’intéresse pas, une perte d’argent et de temps. Tu gagnes 100€ oui, mais tu en as dépensé combien auparavant ? Autant mettre tes 100€ sur un livret et attendre les intérêts… Pour Kujô, la mise en place de ses jeux à plusieurs avantages, les ouvriers augmentent leurs dettes, les forçant ainsi à continuer de travailler et de l’autre, pendant qu’ils jouent, ils ne réfléchissent pas. L’être humain a l’habitude de choisir la facilité, jouer aux jeux en est l’une des formes, gagner de l’argent semble facile et on en oublie trop vite les risques…

[...]