Marini est un dessinateur de grand talent qui nous régale d'une série haute en couleurs. Le Gipsy est un gitan fort en gueule qui sait jouer des poings quand on essaye de lui marcher sur les pieds. Montagne de muscles au volant de son énorme camion, il se fourre dans des histoires souvent compliquées dont il se sort à la force du poignet. Il croise sur son chemin des femmes magnifiques et leur rencontre finit invariablement au lit. Une délicieuse blonde ainsi qu'une jeune indienne ne laisseront pas notre héros indifférent. Ce tome ne fait donc pas exception et le Gipsy se retrouve cette fois en Amérique Centrale à transporter une nouvelle cargaison. Seulement, là où il doit passer sévit un virus qui rend les gens fous.
Le scénariste et le dessinateur savent nous immerger dans une ambiance réellement originale où, par exemple, des enfants dévalent entre les camions des routes pentues et sinueuses au volants de petits charriots fabriqués par leurs soins au mépris le plus total de leur vie. On retrouve aussi un clin d'œil à une société, par le biais de multinationales, qui pille sans vergogne les plus faibles afin d'accroître ses profits. Il serait toutefois largement exagéré de parler de fresque sociale : cette série est avant tout un agréable divertissement qui se laisse lire avec bonheur.
A quand la suite, MM Marini et Smolderen ?
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