Les Titans - Yoko Tsuno, tome 8 par mavhoc
Huitième album de Yoko Tsuno, c'est pourtant celui-ci qui me sert de porte d'entrée dans l'univers de la belle jeune femme, un brin indépendante et moralement sur-développée, digne héritière, de ce fait, de la tradition des "fils de Tintin". Ne connaissant que peu l'univers de Yoko Tsuno, j'ai bien conscience de démarrer avec des faiblesses, heureusement le tome est très didactique, tout est bien souvent expliqué. Peut être même trop. L'envie qu'a Roger Leloup pour faire de la science-fiction de qualité est bien visible, les descriptions prenant, de ce fait, une place essentielle dans le récit. Essentielle et même bien trop présente et pesante. On a ainsi de nombreuses scènes sans autres utilités que montrer dans le détail quelques petits points de la société des Titans et celle des Vinéens.
J'en profite au passage pour préciser que plus d'un protagoniste ont l'air doté de capacité intellectuelles inférieures à la moyenne. La barrière entre confiance d'humanisme et naïveté dangereuse est plus d'une fois passée.
Le récit, à part cela, présente Yoko et ses amis, de retour Vinéa pour aider les habitants de la planète à voir si une race d'insectes géants n'est pas dangereuse pour eux. On a le droit, grâce à cela, sur quelques réflexions sur une société pas très loin du totalitarisme, sans qu'on tombe pour autant dans la démagogie et le manichéisme. Les Titans, de par leur nature d'insectes, sont pleinement satisfaits dans ce type de société.
Malheureusement, ça va vite, trop vite même, alors que dans le détail, plus d'une scène traine en longueur. Le dessin est au niveau, mais personnellement le character design me laisse de glace. Je regrette aussi de ne pas voir le message prendre d'avantage de place et non les explications scientifiques sur tous les petits bidules que l'on peut voir.
Sans être un mauvais album en soi, les Titans ne m'auront pas donné une envie particulière de découvrir Yoko Tsuno.