Critique numéro par numéro à partir du #235. Et je précise que je n'ai pas lu tous les épisodes précédents de la série, seulement l'équivalent des 2 premiers tomes reliés.
Spider-Man #235 [Décembre 2017]
Ce numéro est franchement et étonnement plutôt solide.
Bendis a beau ne pas être épaulé par le meilleur artiste ou le meilleur coloriste de sa carrière (même si ils livrent une prestation honnête et super lisible), il est au charbon côté scénario et livre un numéro qui se lit très agréablement.
J'ai vraiment bien aimé suivre les Sinister Six en repérage de leur gros casse. Bendis a mis de la tension dans l'équipe, des membres aux caractères très différents et ça créé vraiment une bonne dynamique, même si la nouvelle Electro et le Hobgoblin restent un poil trop en retrait pour le moment.
Du côté de Miles, sa quête d'identité n'est pas désagréable, par contre on regrettera le côté toujours autant deus ex machina des pouvoirs de Miles. Encore une fois il se découvre un nouveau pouvoir (alors qu'il en a déjà un paquet !) au moment opportun pour battre un adversaire (bon, par chance c'était Armadillo et ça me fait rire que Bendis n'arrête pas de le caser dans toutes ses séries de manière hyper gratuite dès qu'il a besoin d'un vilain mineur). Il serait peut-être temps qu'il découvre ses pouvoirs autrement ou qu'un de ses pouvoirs le foute dans la merde plutôt que d'être providentiel à chaque fois. Et y a le coup de Ganke qui s'achète du fluide de Spider-Man sur internet qui me paraît totalement improbable. Y a pas que Peter Parker qui est censé savoir comment en faire ? C'est quoi ce délire ? Si ça se vend sur internet, pourquoi y a pas 20000 wannabe spider-man dans les rues et des supers vilains qui l'utilisent ou l'étudient ? Ça n'a aucun sens.
Mais le pire, c'est que malgré ses défauts (et y a aussi un autre problème dans l'utilisation d'un personnage en cameo qui montre un manque de recherche sur ce dernier), le numéro est pourtant très sympathique à lire et honnêtement j'ai bien envie de connaître la suite, surtout que la situation mise en place en fin d'épisode semble prometteuse pour la suite. [7]
Spider-Man #236 [Janvier 2018]
En fait je m'habitue à l'équipe artistique...
Mais ce qui retient surtout mon attention, c'est que Bendis semble vraiment en forme sur le titre pour cet arc, bien plus que lors du lancement où il avait fait un premier arc sans passion.
Ici il y a des moments de vie civile touchants, les Bombshells qui sont des personnages incroyables, avec une dynamique assez unique dans les comics de super-héros, et puis on a un super gros fight, avec le nouvel Iron Spider, qui en plus d'avoir un design hyper classe et menaçant se révèle être un adversaire redoutable pour Miles. Oscar Bazaldua assure pour les scènes d'action et c'est vraiment chouette à suivre. Surtout avec l'ambiance de soirée qui rend ça très classe et dramatique.
Du côté du reste des Sinister Six, Bendis continue de les développer plutôt bien, avec un mélange d'humour et de bonnes idées efficaces. On comprend leurs motivations, et cette fois c'est au tour de la nouvelle Electro d'être développée. Mais Sandman a aussi le droit au spotlight et il est génial.
Franchement pour l'instant c'est très bien parti comme arc final du run de Bendis, bien intense comme il faut. [8]
Spider-Man #237 [Février 2018]
Toujours très sympa cet arc. On a un numéro assez intense, avec la discussion en face à face entre Miles et son oncle maléfique, avec forcément une tension sous-jacente qui infuse ensuite tout le numéro, et rend la lecture assez trépidante et jouissive. Surtout que c'est combiné avec un Bendis complètement maître de ses personnages et de ses dialogues. Et on multiplie les scènes incroyables.
Concernant la partie graphique, Oscar Bazaldua a un dessin efficace même si tout le monde a une tête de bébé. Au moins tout le monde est mignon.
Brian Reber est forcément moins bon à la colo que l'excellent Justin Ponsor (croisons les doigts pour que ce dernier survive à son cancer !) mais tente quand même quelques ambiances chromatiques sympathiques par moment. Par contre, à d'autres il est quand même bien à côté de la plaque et tire vers le bas cet arc autrement de très bonne facture.
On a donc un numéro de très bonne facture et cet arc continue de s'avérer très plaisant à lire. Que ce soit ici ou sur Jessica Jones, Bendis nous offre de bons gros arcs d'affrontements pour conclure ses séries et ça rend vraiment très bien pour le moment (mieux que son arc sans aucun combat chez Iron Man en tout cas). Espérons que la suite continue d'être à la hauteur et surtout que Bendis arrivera à soigner la conclusion, vu que l'on sait que souvent il se foire un peu à ce nivau là. [8]