Second tome de Civil War, nous avons ici du haut de gamme avec les ties-ins concernant Spider-Man et Wolverine. En effet, Spider-Man fut certainement avec Captain America et Iron Man le personnage central de Civil War. Dans cet event, pressé par ses proches et par un Tony Stark auquel il a juré fidélité, Spider-Man finit par révéler son identité.
Un véritable bouleversement puisque nul autre que Spider-Man n'a autant tenu à cette identité secrète. Malheureusement la situation change, et Peter se rend compte qu'il a rejoint le mauvais camp. Si on peut regretter la rapidité de l'exécution de certaines scènes, on appréciera l'écriture de Straczynski récit de manière globale. On ressent bien l'aspect introspectif de Peter Parker, ainsi que le choix de révéler son identité, on comprend ses doutes jusqu'au bout et sa décision. On regrettera même que son changement de position et son choix final paraisse plus légitime que celui de Captain America lui-même, Peter Parker prenant vraiment le temps de définir les enjeux du conflit.
Malheureusement, quatre défauts sont à souligner pour la partie attribuée à Spider-Man. Le premier a déjà été mentionné c'est l'engrenage rapide de certaines scènes qui auraient gagné à se développer pour montrer un Peter Parker autre qu'un toutou au service de Stark dans un premier temps, le faisant apparaître comme presque bête. Le second défaut est justement Tony Stark qui apparaît de plus en plus, au vu des ties-ins comme un monstre totalitaire et fasciste allant jusqu'à surveiller Peter chez lui en continu, le menaçant, l'espionnant depuis des mois, bref … Stark est un immonde fils de p*te dans ce récit et c'est bien dommage car sa position perd, du même coup, toute crédibilité.
On regrettera encore la fin du récit, annonçant Back in Black mais sans le montrer, pas très sympa que cette édition Panini mette autant l'eau à la bouche sans nous satisfaire ensuite. Enfin, pour terminer on regrettera également le dessin de Ron Garney, pas moche, certes, mais en-deçà des attentes raisonnables pour un tel événement. C'est sympa mais on aurait aimé du divin.
Car graphiquement, Humberto Ramos est bien meilleur sur les ties-ins de Wolverine, offrant une patte propre, ultra dynamique et même sexy comme agressif, faisant un Logan très vrai notamment par sa taille, détail amusant mais important.
Si le graphisme est jubilatoire l'histoire l'est tout autant avec un Wolverine sous adrénaline. Beaucoup d'action bien sûr, mais une écriture quand même réussi avec la subtilité d'un récit sur le fait de mourir. On a une belle écriture qui parvient même à offrir un Namor non caricatural. Le récit est un peu à part, cependant, de Civil War même si le premier chapitre est très réussi, Wolverine étant l’électrochoc qui marquera Luke Cage, ce qui n'est pas rien.
Pas culte dans son rapport à Civil War mais ayant quelques scènes d'anthologies pour Wolverine, ce tie-in parvient à être amusant tout en gardant de réel attrait dans la profondeur pour la continuité.
On a donc un album sympa, plutôt de haute qualité malgré des faiblesses réelles, minimes, mais réelles pour Spider-Man et un certain manque d'envergure pour Wolverine. On touche pas le très bon mais on est pas loin.