American Woman !
American Honey fait partie des rares films qui nous emportent dès sa première scène jusqu’à sa dernière. Pendant ces 2h40, on reste bouche bée devant la beauté des scènes qui défilent sous nos yeux...
le 24 mai 2016
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(Logorrhée écrite juste après le film en 2016, corrigée en 2020; encore plus illisible si vous n'avez pas vu ce film social sur les nouvelles entreprises modernes)
Il vaut mieux avoir un job mal payé et sans protection sociale plutôt que de ne rien faire
(EM)
"A quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur; l’inhumanité de fermeté ; et la fourberie, d’esprit.”
(Jean de La Bruyère / Caractères)
On suit la découverte d’une entreprise ambulante par une jeune nouvelle recrue. Ce qui donne l'occasion d'un beau road movie à travers les Etats-Unis et une comédie romantique.
Le film commence par des glaneurs fouillant des poubelles d’un supermarché.
Une jeune maman est dans la benne à ordures : elle se fait aider par son petit garçon et sa fille.
En rentrant chez elle, en marche... et portant ce qu’ils ont trouvé, elle rencontre et aime bien un jeune homme qui fait le malin avec des amis…ses pitreries l'amusent.
Il lui offre un job.
Cette jeune fille décide de prendre son avenir en main en saisissant l’opportunité que lui offre ce chasseur de têtes. Elle rejoint une entreprise itinérante de vente en porte-à-porte.
Ses employés se déplacent de vill’ en vill’ en partageant le même véhicule.
Ils se sont tous créés un personnage pour leurs scénarios et techniques de vente.
On les découvre à travers les yeux de cette nouvelle recrue.
Elle est éprise de celui qui l’a repérée et conseillée auprès du manager.
Ils sont tous un peu comme une troupe d’acteurs en déplacement.
Leur manager voyage aussi avec eux mais en tête dans une décapotable conduite par son maître-recruteur (et meilleur vendeur).
Le film va suivre de régions en régions tous ces compagnons de la route et du travail.
Mais de nos Compagnons à la mode Française, ils ne partagent pas la devise :
« Servir sans s'asservir ni se servir. »
Ce sont plutôt un peu une version dégénérée et à l’Américaine des compagnons du devoir mais à la sauce franchise de McDonald et encore en mode sauvage car...
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(ps : parallèle avec la France? Le Président Français Hollande avait prétendu vouloir rétablir cet effort fou de taxation à 80% (quatre-vingts pour cent) mais aux méga riches et certains de ses coreligionnaires.
Il est désormais ramené à l’institut virtuel des "incompris à qui l’histoire rendra justice" comme il semble dire (sic).
On n'est pas inquiet: il reçoit désormais 5 retraites dont une de 3400 par mois pour 3 ans de travail au Conseil d’Etat. Les très surpris ne sont sans doute que des jaloux).
American Honey me démontre donc que c'était très facile de taxer à 80% mais les pauvres. C'est la pratique en cours dans des pays pourtant présentés comme modèle de nos jours.
Alors qu'en France, comme disait le Monde:
_"Si l'annonce de cette taxe avait marqué les esprits durant la campagne, sa mise en œuvre s'avère complexe"
euphémisme
American Honey est un voyage à la Raymond Depardon dans le monde et le type d’entreprises à la mode.
Tous ces employés semblent tous très heureux, comme un esprit de vacances permanentes.
Alors que d'autres "déclinistes négatifs" diraient que ce sont des esclaves au service d’une guru féodale déguisée en pseudo chef d’entreprise mais le tout dans une atmosphère de camaraderie et le fameux adage du nouveau monde au bords des lèvres :
« C’est mieux que rien… »
Ou
(ps : parallèle avec la France? "4 euros par heure en France": « Le candidat d'En Marche mais il n'est pas le seul, partait du principe qu'il vaut mieux avoir un job mal payé et sans protection sociale plutôt que de ne "rien" faire. Pour les jeunes des quartiers populaires frappés par le chômage de masse, il n'y aurait donc plus beaucoup d'autres choix que dealer ou Uber. Ce serait même pour les jeunes des banlieues "un retour à la dignité" selon l'ancien ministre de l'économie. Mais cette politique de dérégulation de l'économie est au contraire dangereuse selon ses détracteurs qui y voient la définition d'un capitalisme sauvage et la disparition annoncée de l'état dans sa vertu protectrice ».
« C'est le sentiment d'un Sayah Baaroun: ce chauffeur VTC devenu secrétaire général des chauffeurs privés pour dénoncer ce qu'il appelle l'esclavage moderne d'UBER. "Une fois toutes les charges payées, il nous reste 4 euros par heure et ça c'est la France que nous prépare Emmanuel Macron assure-t-il." »)
En Angleterre, déjà, voilà longtemps que les livreurs sont payés £2.50 de l’heure selon The Guardian.
Dans American Honey, tous ces employés semblent tous très heureux comme dans un film de Demy/Michel Legrand, une vraie communauté ambulante. On s’attend à ce qu’ils chantent leur bonheur, ces forains vendeeeeeeeeeeeeeurs :
"Nous voyageons de vill' en vill'
Nous représentons des revus porno, de bicyclett's et de bateaux
La rout' est notre domicil'
Un jour ici, un jour ailleurs
Nous vivons libr's et sans attach'
Lutins farfelus et potach's (ils se font des blagues, se charrient)
Courant de bonheur en bonheur
Préférant au pir' le meilleur
La bonn' humeur à la tristess'
Les jolies au laid'ronesses
Et le plaisir à la douleur
(…)
Le sourire d'un enfant sag'
La sieste dans le foin coupé
L'amour fou au milieu des blés (là c’est au milieu d’une prairie verte)
Et le vent frais sur le visag'
Nous voyageons de vill' en vill'
Nos lendemains sont incertains
Une blonde vous tend la main
C'est à nouveau la vie facile
Un jour ici, un jour ailleurs
Notre vie comm' une romance
S'élance sur un air de chance
Courant de bonheur en bonheur
Préférant la joie au malheur
L'intelligence à la bêtise
A l'hypocrisie, la franchise
Aux gendarmes, les gens du coeur
(…)
Un jour sérieux, un jour rieurs
Notre vie joue en alternance
La tragédie de l'existence
Et la comédie du bonheur
Amis à la vie, à la mort
Princes sans peur et sans reproche
Chevaliers sans un sou en poche
Par contre, notre coeur est d'or
Nous voyageons de vill' en vill'
Du Val de Loire aux bords du Rhin
On nous appelle les forains
La rout' est notre domicil'" (merci paroles.net)
Ce film est visuellement souvent inoubliable. Je ne l’ai toujours pas revu et me souviens encore de beaucoup de plans.
Il a même un bestiaire et un hommage à la nature façon Terrence Malick ou le trésor National David Attenborough.
Des suppôts, ici et ailleurs, du "système actuel" (de la manière dont nous sommes organisés actuellement) font souvent le reproche à des réalisateurs, dits sociaux, le critiquant, d’être "caricaturaux" mais la réalité est souvent au-delà de la caricature.
Par exemple, on suit la vie de cette entreprise, jusqu’à ses « « réunions » » mensuelles d’analyse de résultats et là, le masque de la coolitude tombe un tout petit peu
et le rictus du fameux « capitalisme sauvage » apparaît quand même…expression si caricaturale et clichée tant répandue…mais tout de même…ce qu’on voit à l’écran est assez « sauvage », littéralement.
Car ses chasseurs de ventes crocs-magnons se retrouvent certains soirs autour d’un feu et le rituel veut que les deux plus mauvais vendeurs se battent à mains nues… « ils s’amusent, c’est bon-enfant »…même s'ils se punissent aux sang devant leur camarades…dans notre scène, l’un est d’ailleurs tout nu et couvert de peinture…dansons dansons et rigolons…c’est juste fun…oh la la …le prend pas mal…ne monte pas sur tes grand chevaux…ô toi lecteur !…faut être cool et branchouille et môdeux…vivent la dérégulation et les pseudo contrats !…
Ce film me fait aussi penser à un téléfilm qui suivait Molière et sa troupe et leur cariole/van…sur la vie de troupe par Ariane Mnouchkine car le van dans American Honey est aussi une vraie troupe d’acteurs.
Ils viennent aussi tous de régions différentes mais ont été capturés et aspirés dans ce blob entrepreneuriale au moment de leur adolescence …à un moment de doute et recherche…comme tant de sectes le font…
Tous ces vendeurs ont développé leur propre technique de vente et speech et ont créée des personnages comme chez Molière…l’un prétend que son papa est mort à la guerre…l’autre qu’elle est une nouvelle Chrétienne.
La plupart sont encore des enfants: un gag récurrent mais qui devient super triste est qu’une des collègues est fascinée par le personnage de Dark Vador dont elle ne peut s’empêcher de voir l’homme derrière le masque…l’homme blessé…(la figure du papa ?)…
…et chaque fois que notre héros se retrouve à côté de cette même collègue, cette ancienne de la boite, ne lui parle que de ce Dark Vador… et des poèmes qu’elle lui a écrit.
On a tous connu au travail des obsessionnels passionnés, un peu à la Jacques Villeret, qui à chaque pause repas vous parlerait de ses maquettes d’allumettes, d’autres de leurs chats, moi de cinéma…j’en avais un qui nous parlait que de sa piscine.
Dans ses encagés dans ce van à plus de 12 places qui les amène sur leur nouveau territoire de chasse, ces apprentis vendeurs parlent peu de leur passé, beaucoup de leur mascotte (car un, puis deux, d’entre eux auront des animaux domestiques mascotte de l'entreprise…)
Leur comédie et mensonge pour vendre m’a aussi fait penser à un des gangs de Gangs of NY. :
Molière montait sur des planches, là ils livrent leur camelote et cabotinage de vendeurs en porte à porte.
C’était aussi un autre exemple avant l’heure du phénomène ‘balance ton porc’, avant que de riches victimes stars arrivent à en faire parler les médias du monde entier, des milliers de victimes ignorées car pauvres continuent de souffrir.
Une scène de début parle clairement d’abus sexuel au sein d’un couple: la gamine dont on suit la vie a des enfants dont elle s’occupe si bien dés le début.
Ces enfants se révèlent ne pas être les siens mais ceux de sa mère: on découvre donc que ces enfants dont elle s’occupait si, si, bien depuis le début du film sont ses frères et sœurs.
Son mari drogué mais jeune, ne touche pas à l’assiette de nourriture qu’elle lui a pourtant aussi préparée…composée d’au moins 2 sortes de légumes…comme pour les enfants…au lieu de manger, il veut danser avec elle…il est stone/saoul/drogué…il veut la baiser…elle refuse puis elle doit céder…elle en pleure dans ses bras…elle sait ce qui vient:
elle, « quand son mari lui prend la main, ce n'est pas pour la faire danser »
comme le chantent Big Flo et Olly en 2017 chez nous , bien au courant des violences sourdes
dans les quartiers et banlieues, dans l’intimité des couples...
où des femmes sont enfermées dans des mariages, voire des vêtements, Big Flo et Olly disent
« mieux vaut vivre avec des remords qu'avec des regrets »
C’est pourquoi notre ado prend ce soir là une décision…
…dans l’après midi, Shia LeBeouf lui avait proposé un boulot…loin…itinérant…
Elle, elle quitte sa vie pour tenter une nouvelle vie professionnelle
elle, elle n'aura pas de regret
…elle saisit sa chance et va suivre ce poisson pilote
Avant de s’enfuir, elle rend les 2 enfants à leur mère et son nouvel ami : ils sont en plein session de danse en ligne sur de la musique country
L'entreprise libre et flexible aux Etats-Unis?:
_son dossier de bienvenue au sein de l’entreprise ((son welcome pack)) a un contrat d'une page mais aussi contient des feuilles de stickers pour enfants...des petits autocollants pour séduire les gamines...encore sensibles aux petits autocollants enfantins.
_Sacrée période d'essai ! un bite et une arme...sea, sex and ggguuuuuuuuuuuuuuuun
Et comme illustration de l’überisation et la flexibilisation qui abattent enfin le trop de règles
et procédures de nos si ennuyeuses civilisations dépassées, celles de « l’ancien monde »,
un collègue de travail lui montre sa bite et lui demande d'être le 1er à la sauter,
et cela dans la minute qui suit son embauche confirmée par la manager…elle en rigole…
mais ‘balance pas le porc’…ça doit être la norme d’accueil dans les entreprises cools.
D'ailleurs notre débutante se retrouvera aussi une arme à feu sur la tempe dans la minute qui suit le début de sa formation : son tout premier cours, de sa toute première séance de formation…son mentor lui montre qu’il porte une arme…"pour se défendre"…au cas où…
donc un premier collègue lui avait montré sa bite, son mentor et recruteur, pour s’amuser, lui, lui mettra une autre «bite » à la tête, une arme à feu.
Bref, elle n’apprendra pas grand-chose lors de cette première formation par un Scapin vantard, juste qu’il a aussi une arme et qu’elle sait mieux la tenir que lui.
Il est très vantard ce vendeur formateur; en gros, il lui dit, mais en d'autres mots:
"A vous dire la vérité, il y a peu de choses qui me soient impossibles, quand je m'en veux mêler. J'ai sans doute reçu du Ciel un génie assez beau pour toutes les fabriques de ces gentillesses d'esprit, de ces galanteries ingénieuses, à qui le vulgaire ignorant donne le nom de fourberies; et je puis dire sans vanité qu'on n'a guère vu d'homme qui fût plus habile ouvrier de ressorts et d'intrigues, qui ait acquis plus de gloire que moi dans ce noble métier. Mais, ma foi, le mérite est trop maltraité aujourd'hui..."
Et cerise sur le gâteau de l'exemplarité et la dérégulation de l'entreprise cool sans contraintes juridiques européennes, son manager partagera aussi de la drogue avec elle (à 58'21 )…vive la formation des nouvelles entreprises Américaines !
On a droit à un cut soudain abrupte sur une prise de drogue au travail (je n'y connais, je ne crois pas que ce soit de la marijuana, ça semble pire! )
_C’est d'ailleurs (comme souvent) une collègue de travail qui va se charger de sa formation plus informée et lui apprend APRES son embauche ce qu'ils font vraiment; sa collègue se charge de lui
montrer "une vidéo d'entreprise", une vidéo d'accueil:
c'est un ficher jpeg sur son propre téléphone portable…
c’est seulement à ce moment qu’elle découvre son entreprise et ...qu’ils vendent des magazines sur tout et n’importe quoi « le crochet, la pèche, le porno...sur tout ».
_et vu la dentition de ses collègues, il n'y a pas de couverture sociale
...un des ses très jeunes collègues ressemble à une caricature vivante de la couverture du magazine MAD, mais en Gavroche plus édenté…
sauf que ce sont ses nouvelles dents qu'il a déjà perdues…
il dit « j'ai eu un accident de poussette »…on pense plutôt qu’il les a sans doute perdues lors d’une des réunions d’analyse des résultats individuels que l’on découvre plus tard…où les plus mauvais vendeurs sont 'invités' à se battre entre eux devant leur collègue et un grand feu.
...très bonne idée de procédures disciplinaires: communes à toutes les entreprises sauf que là, les procédures internes consistent à cogner les moins bons vendeurs…
...au moins la tâche n'est pas externalisée...le second moins bon vendeur
est chargé de se battre avec le dernier!...
d'où sans doute tous ces employés édentés!
(et tous ces sans-dents; sans doute!; sans cesse en saison)
_ça reste une entreprise cool puisqu'un employé a le droit d'avoir un animal de compagnie…
on se croirait presque dans une entreprise heureuse à la Servan Schreiber...
ici, la mascotte est un écureuil volant…des sortes de mini Batman rongeur qui vol' d'arbr' en arbr' pendant que les mômes vont de vill' en vill'......cette mascotte vient de la forêt d’où les gnomes employés ont sans doute aussi été tirés...
c'est aussi sans doute leur première nourriture...
les pauvres "red-necks" (sic) mangent en effet de l'écureuil...
ils achètent pas de la viande bio ^^ ...[Elvis Presley à leur âge]30 chassait et mangeait l' écureuil...et même riche, il se faisait encore faire en pleine nuit des bananes flambées et des hamburger d'écureuil pour retrouver leur goût de son enfance et celui donc de la vie avec sa maman...
donc cet écureuil dans ce van d'American Honey n'est pas un détail.
_ et je rappelle et répète que tous ces employés donnent légalement 80% de leur revenu pour le privilège d’être conduits sur leur lieu de travail et logés en chambre commune.
Tous les pro système tel-quel peuvent crier à la caricature autant qu’ils veulent…les faits sont les faits…...la manager prélève 80%...
…plus tard dans le film à (1h03) on voit [les coulisses de cette manager magicienne d’oz et on voit derrière son rideau][29: c’est le souk…la chambre/bureau de la chef d’entreprise est un bordel immonde…un désordre sans nom… c'était aussi le désordre chez Madoff mais dans le grenier.
Et au passage on comprend alors pourquoi il n’y a pas de noir ou d’asiatique dans l'équipe embauchée: la boss est sans doute une raciste…
la boss/guru reçoit son employée pour une réunion dans cette chambre bordélique et ne porte alors qu’un maillot de bain…deux pièces quand même…c'est quand même mieux pour une réunion avec une subordonnée...
sauf que ce maillot de bain est le drapeau raciste des confédérés « confederate flag »
En ce moment aux Etats-Unis il y a débat au sujet des statues et drapeau de confédérés que beaucoup veulent déboulonner: ...ils détruisent les statues mais se le mettent en maillot de bain.
...si elle n’aime peut-être pas de la couleur dans son équipe, elle se fait quand même bronzer par Shia LaBeouf, son meilleur vendeur…
alors qu’elle est en réunion avec notre employée…son directeur du personnel est en train de l'oindre de crème auto-bronzante…il se met à genoux devant cette Cléopâtre de pacotille…et la crème jusqu’à ses chevilles… sous-fifre, homme soumis…Alain Finkielkraut et Eric Zemmour en auraient une attaque à l'œil. ^^
(je rappelle que c’est le recruteur de l’entreprise, le meilleur vendeur et le principale formateur qui est à genoux devant sa manager).
et le tout alors que la manager est en conversation avec une employée.
J’aimerais bien voir la tête des nombreux professeurs avec qui on a le plaisir de partager ce site si à leur prochain entretien, ils découvraient leur chef d’établissement en maillot de bain façon Clavier dans Les Bronzés et son maillot à poils visibles, en train de se faire sucre-glacer l’épiderme de crème …tout en parlant des résultat du petit Martin de 1e S ^^
Rappelons nous le, quand on nous répètera encore et encore que le taux de chômage est plus bas aux Etats-Unis et en Angleterre...peut-être mais avec de drôles de réunions ^^
(((Toujours parler du taux de chômage plus bas en Angleterre ou aux Etats-Unis pour répéter combien notre pays la France est pourri et prôner d’adopter la flexibilisation et les contrats nazes de ces pays sans parler des conséquences pratiques, concrètes, vraies…est juste infantile et du déni de réalité.
Comme de dire que ces études et exemples ne sont que caricaturaux…ils concernent des millions d’êtres humains…frères, sœurs, maman, papa, fils, filles…
1.8 millions de CDI zéro heure en Angleterre non comptés comme chômeurs
13% de contrat temporaires à moins de 20 heures par semaine non comptés comme chômeurs
Milliers de chauffeurs payés £2.50 de l’heure non comptés comme chômeurs )))
Visuellement, le film a des airs de Badlands de Malick mais dans le Gasland.
Le tout avec des enfants et orphelins de l’épidémie Crystal Meth qui revient à plusieurs moments du film. Le problème de la drogue reste en filigrane tout le long du film: au début par le mari violeur… au travail par le formateur… chez les clients et employés…comme les puces de lits, cette drogue semble endémique.
Tous ces acteurs, tous ces personnages recrutés dans différentes régions des Etats-Unis, me font penser à des Schpountz, des Fernandels, qui ont été raflés dans leur campagne...ils sont naïfs
...ils deviennent 'esclaves' d'une secte légale... érigée en modèle chez nous par beaucoup (je me répète et j’emmerde ceux qui n’en seraient pas contents)
…la propriétaire leur prend quand même 80%..."ben, elle a des frais d'hôtel et d'essence"
(oui oui je l’ai déjà dit mais pas autant de fois qu'on nous dit à la télé et la radio que nos entreprises sont nulles dans un pays nul et "qu'il faut faire comme aux Etats-Unis et Angleterre.")
Ces gamins recrutés sont des schpountz , vus comme "des ploucs, des red necks" qui
comme Abélard dans la BD n'ont rien vu du monde
et encore moins de leur monde
de leur pays…
…d’ailleurs, quand ils arrivent à Kansas City, ils s'extasient de la grandeur de la ville et des buildings du centre ville…
comme moi quand je monte à notre capitale
et que je revisite la Tour Eiffel…et regarde en l’air à la Défense…
puis je m'assieds au Moulin Rouge et au Lido:
"j'ai jamais vu autant de gratte-ciels de ma vie"
disent plusieurs d’entre eux.
...toutes les filles dans ce van, prenant des photos de Kansas City, me font penser à des Dorothy dans le pays d'Oz :
_"j'ai jamais vu autant de rails de ma vie"
(traintracks au dessus d'un pont)
"Au boulot! bande de feignasses!" "Get to work lazy fuckers"
...crie le matin la manager de cette entreprise…
…j’imagine qu’elle devait avoir la collection complète des The Apprentice de Donald Trump et Lord Sugar…l’outil des managers autodidactes à la Jake Gyllenhaal dans Nightcrawler
American Honey est-elle une vision du travail en France de demain? A la sortie du film, la mue sauvage avait d'ailleurs continué selon certains avec Myriam El Khomri pourtant de "gauche"..
A voir ces douze employés, on pense aussi aux Dirty Dozen of salesmen…
on pense aussi à la bande de Fagin dans Great Expectations :
_De grandes espérances De grandes espérances ...mais un seul leur demande:
"Quel est ton rêve?"
Ce sont encore des enfants, même le recruteur est un enfant;
Wolf of Wall Street est ici Wolf of Sesame Street
Littéralement car le héros, le mentor, le formateur, le meilleur vendeur, l’amant de la manager, le chauffeur…crie régulièrement comme un loup…
Il hurle …"he howls like one"
Il s’entraine à hurler comme un loup…"he trains to howl like one…like a pack of dogs…
like a pack of rabid wolves…"
On pense aussi à Hair de Milos Forman et La guerre du feu de JJ Annaud…pas seulement pour les scènes le soir autour du feu…certaines nues…mais aussi pour Star, notre héroïne, qui a des cheveux à la Cro Magnon...
Une Eve, grunge. Une Daenerys Targaryen en devenir: Shia a d'ailleurs la tresse de son Khal Drogo (Games of Thrones)
Ma scène préférée est celle où elle est encore seule avec un homme dans une cabine de camion :
_ « Tu as des rêves? »
_ « Personne ne m'a jamais demandé cela! » dit elle
(le chauffeur est un gentil papa…un gentil chauffeur de camions…
qui a des rêves de bateaux sans jamais avoir vu la mer…
il vient de marier sa fille... « je l'ai donnée/amenée à l'autel »
Ce camionneur lui achète des magazines mais au sujet de bateaux ; elle lui suggérait des revues sur des camions… un préjugé…ce sont les bateaux qui intéressent ce routard…
…ils aiment tous les deux le Boss: Bruce Springsteen…le Renaud Américain…le porte parole du travailleur…
Suite à ce bel échange, heureux, elle sort du camion puis découvre qu'il transporte des vaches à la mort.
...Shia lui donnera la même réponse quand elle lui demande :
_ « Tu as des rêves? »
_ « Personne ne m'a jamais demandé cela! » dit il
A 1h53, on découvre que cette pseudo racaille a un secret…il « économise »…il met surtout de côté ce qu’il vole lors de ses visites de vente…il a un énorme vraie cassette d'Avare…
...un sac plein des bijoux qu'il a volé à des "clients" porte à porte…
certains qui lui avaient acheté ses magazines...
la raison pourquoi personne n'ouvre leur porte à ces professionnels à la réputation ruinée :
_ «...tu crois que ça leur manque?
lui demande son amoureuse quand même choquée de ces vols
(ps : une fois de plus, comme dans le film et livre Strip Tease de Carl Hiaasen, on découvre que c’est le personnage féminin que l’on peut penser le plus dépravée qui se révèle avoir un compas moral le mieux orienté)
«...tu crois que ça leur manque? »
_ « à qui? » (il voit même pas de qui elle parle) (elle ouvre alors un p’tit pendentif locket avec 2 petites photos)
_ « je ne sais pas » La définition même du sans scrupule…comme le système bancaire (Américain)…ces gamins ont été manipulé à penser que
« tu peux t'en sortir que tout seul » …et dans un système capitaliste sauvage, de loups… …ils en ont perdu le sens du scrupule
(chacun à différents degrés)…
Je suis surpris que personne et aucune association de la police du politiquement correct ne se soit offusquée de la manière dont le personnage de Shia révèle son rêve et en parle:
« une petite maison et un bout de terre »
Car il dit, je veux mes « 40 acres and a mule »…
Or c’était la promesse légale faite aux esclaves noirs libérés.
Promesse jamais respectée d’ailleurs: même dans les expressions utilisées par ses personnages, la réalisatrice Andréa Arnold ose rapprocher ces employés, uber de la vente, aux esclaves…
…bon, là, c’est exagéré…car aucun de ces vendeurs n’est physiquement enchainé et rapporté à la fin de son service dans des chambres qui seraient des trous creusés dans la terre où ils se noient quand il pleut…ou n’ont comme petit-déjeuner la bite (encore) de leur contremaître (comme nous l’apprend Toni Morrison dans Beloved)
…donc utiliser ou faire allusion à des esclaves noirs pour tous les employés de la société libérale est hélas assez maladroit.
Ils se vendent à tous les lobbies:
La bande originale est une illustration supplémentaire…la chanson qu’ils passent à la réunion de début de journée est chantée comme un mantra pas tous:
« I like to make money »
…
ils boivent, ils fument, se droguent
…ils ont des tatouages d'armes de poing.
Citez et prenez un lobby au hasard, et ils en sont l'esclave ou les fans…
en plus d'être celui du boss de leur micro ashram du fric…ils se vendent à tous les lobbies.
De nos jours, on se moque des années 60 et 70 et de leurs hippies et de leurs gurus
mais au moins ils prétendaient aimer la paix et l’amour…
et le calme et l'amour…et le dieu sexe…
pas que le pognon, le pognon et le pognon!
L’amour dans le désert, dans les lieux sans espoir : ou la rencontre d’un ersatz de Lawrence of Arabia et d'une branlette…
(à 1h58) Une des scènes les plus ironiques et désespérées en un sens est celle où la bande arrive dans une zone de puits de pétrole…
C’est le désert…des milliers de puits…c’est poussiéreux et sale…
Mais les employés loin de leur famille sont parmi les mieux payés…la manager de l’équipe de vendeuses le sait …il y a un marché…les filles de l’ équipe sont les dernières à être déposées…et alors que Rihanna chante à tue-tête dans l’habitacle "we found love in an hopeless place"
"we found love in an hopeless place" (on trouve l'amour dans des endroits sans espoir)
toutes les filles quittent la voiture en le chantant aussi et dansant aussi devant les prospect possible…un groupe d’ouvriers attendant le début de leur service…
(un d’entre eux demande à ses potes si « elles sont des prostituées » ?)
….juste avant d'être lâchées parmi des travailleurs saisonniers du pétrole, leur guru leur met Rihanna qui rappelle à ses poires qu’on trouve l’amour dans des endroits parfois sans espoir! ("we found love in an hopeless place")
…le soir même, une de ses vendeuses branlera un homme dans une pick up van !
"we found love in an hopeless place" …ou une branlette pathétique à un travailleur solitaire…
Cet ersatz de Lawrence of Arabia lui avait suggéré de venir à la fin de son service et qu’elle gagnerait 1000 dollars…ce romantique la conduit dans le nuit dans un endroit lui rappelant sans doute le parking des amours en voiture si typique des films Américains…
On s’imagine un instant le pire…il la conduit devant un spectacle industriel d’envergure, un puits en feu à ciel ouvert éclairant la nuit d’une énorme flamme priapique surgissant du sol…un immense geyser de liquide terrestre…un chibre turgescent rougeoyant et chauffant leur visage
un trait vertical en feu, comme l’iris vertical d’un démon fondu dans le noir se léchant les babines de ce triste spectacle : celui d’une post adolescente masturbant un ouvrier du pétrole …
d’ailleurs sa 1ère cliente au tout début du film pendant sa formation l’avait accusé d’être « un démon » !
Cette 1ere cliente avait ouvert sa porte à Shia et son élève…cette dernière percevant de la condescendance chez cette bourgeoise, elle s’emporte et lui signale qu’elle ferait mieux de s’occuper de sa fille vue comme elle danse lascivement sur le pelouse avec ses amies…
« sortez de chez moi, vous êtes deux démons »
... elle n’a pas entièrement tort puisqu’on découvrira que Shia dépouille (un peu) ceux qui lui ouvrent la porte (un bijou par çi un bijou par là) et Shazam polit le chibre de chauffeur de 4x4 le soir pour de l’argent devant un feu géant d’industriel démoniaque…
Plus d’école pour elle…elle change de stylo et compas…School’s out pour elle, plus de pencils mais des chibres... …le riche macho lui a donné de nouveaux jouets comme le 'satanique' Alice Cooper le chantait déjà.
En effet "we found ‘love’ in an hopeless place"…
Comme elle parle sans cesse, il est gêné, il bande mou (any excuse…)…et seule la terre aura encore joui ce soir là…dans un grand geyser chaud et rouge…le puits en flammes qu’ils sont venus regarder…suite à ce speed dating 2.0…date night 2.0
…si ce soir là, elle a vendu le service de sa main en échange d’argent, c’est qu’elle veut aider son amoureux et s’installer ailleurs…créer leur propre business…
…c’est un thème récurrent du cinéma Américain de la petite amie se prostituant pour aider son petit ami.
Au passage, la réalisatrice rappelle ce que l’exploitation sauvage non contrôlée fait à un paysage…l'autorisation de l’exploitation du gaz de schiste et du pétrole a ravagé le paysage…
c'est leur lien avec Daniel Plainview de "There will blood".
Le soir même de cette prostitution en voiture, la réalisatrice filme de petits objets, des petits nounours, des bonbons collés sur la vitre…un rappel juste visuel de ce qui arrive aux enfants...elle regarde tous ces petits objets, après qu'elle ait rencontré/branlé un homme/vrai ours le soir…(une fois de plus filmé façon Guerre du Feu d’ailleurs, car devant un grand feu…comme pour les ‘réunions’ de travail le soir, aussi devant un grand feu...la source de lumière de la scène).
Les hommes du film :
_Shia Labeouf : le Cary Grant grunge, mini Drogo à dreadlock, le recruteur, le dragueur, le rabatteur, le chasseur de tête, le formateur, le conducteur, le masseur, le voleur
_le conducteur, papa, qui lui achète des magazines (Bruce Gregory?): amoureux de bateaux sans jamais avoir vu la mer, qui transporte des animaux à l’abattoir
_le riche ouvrier qui la paye pour une masturbation devant un spectacle sons et lumières industriel
_3 texans habillés tout en blanc en décapotable l’emmènent chez eux (à 1h12) où ils boivent, lui offrent leur piscine et ils lui achètent des magazines…une scène tendue du début où on s' inquiète pour elle, seule avec 3 Texans tout de blanc vêtus...
mais on ne saura jamais si c’était le blanc de l’Ange Gabriel ou celui de la djelaba de Rael…
Ce trio de blancs en blanc, rentiers (ils lui disent) a un énorme drapeau Américain sur la maison où ils emmènent cette adolescente…
mais Jake vient la chercher avant qu'on ne sache rien de leurs intentions: on est chez eux, à leur domicile.
Drapeau à l'envers. Le monde à l'envers. Des pauvres aidant des pauvres:
« Je tue des enfants pour faire pleurer leur maman »
LA scène la plus triste et déchirante et révélatrice a été gardée presque pour la fin: la vendeuse maintenant meilleure et autonome fait du porte à porte seule, c’est un quartier pauvre, leur manager leur a d'ailleurs donné la panoplie nécessaire…elle tend à les changer et les habiller différemment selon les quartiers où ils font du porte à porte…
A 2h21 , elle frappe la porte d’une maison… des enfants livrés à eux-mêmes lui répondent et la font entrer…ils sont gentils… on dirait des chiots en manque de contact sociaux…ils lui offrent à boire…elle accepte…au passage, elle constate que le frigo est presque vide…puis elle voit la maman endormie sur le divan…de l’aluminium sur la table avec une pipe…encore de la drogue…
La gentille petite fille lui demande si elle veut l’entendre chanter : (pensez-y la prochaine fois que vous pensez vous plaindre car votre bébé met la Reine des neige ou le Roi lion pour la 100e fois), car ce que cette enfant chante est d’un autre ordre :
"my favorite band is the dead kennedys did u hear the song
"I kill children to make their mama cry"
la petite fille dit que son groupe préféré est les Dead Kennedys quand ils chantent:
"je tue des enfants pour faire pleurer leur maman
"je veux les voir crever"
"c'est ma chanson préférée"
"Ma chanson préférée" répète cette pauvre enfant déchirante...pas à la Exorciste...pas de crachât vert et de jurons...juste une enfant à fossettes du sourire qui chante et comprend:
"I kill children
I love to see them die
I kill children
And make their mamas cry
Crush 'em under my car
I wanna hear them scream
Feed 'em poison candy
To spoil their Halloween
So your're in the kids' ward
You're in there cos you're ill
How about some Pavulon
So I can see you chill
Time to hit the school bus
I think I'll shoot the tires
Offer them a helping hand
Of open telephone wires
Ever wanted to die?
Of course you have
But I won't till I get my revenge
I don't wanna see people any more
Things I never ever saw before
Make me see them for the shit they are
Take as many as I can away with me
Anyone can be king for a day
So I kill children
I love to see them die
I kill children
And make their mamas cry
I bang their heads in doors
I kill children
Can hardly wait for yours"
Plus jamais je ne penserai du mal de Chantal Goya ou La Reine des Neiges chantée 50 fois quand je suis piégé dans une salle à manger.
Tout le long de cette scène, la vraie maman est perdue assommée et endormie par la drogue devant la télé.
Notre héroïne sort de cette maison, va au supermarché, et c’est elle, travailleuse pauvre, qui achètent des sacs de nourriture, elle revient chez ces enfants et laissent la bouffe façon resto du cœur à la porte:
C’est le monde à l’envers !
A l’envers comme le drapeau que l’on peut voir en second plan tout le long de cette scène…
Sur le trottoir d’en face, deux personnes tiennent deux coins d’un drapeau et il est à l’envers
…le drapeau américain apparaissait un peu au début du film mais à l’endroit…mais il est surtout visible à la fin et à l'envers…ce ne peut être un hasard…
…tenu à l'envers… avec en plus feux artifice tirés derrière lui…ironique !?
…world upside down
…désordre
…on marche sur la tête: c'est une pauvre qui aide des pauvres
&Lors d’une scène où elle apporte de la nourriture aux enfants d’une droguée.
Cette sainte laïque sauve et aide des enfants.
(je découvre que le drapeau à l'envers est un geste courant aux Etats-Unis de manifestation lié au 1e amendement de leur Constitution)
Sasha sauve des enfants------------>François d'Assise
Plusieurs fois dans le film, cette humaniste est filmée en train de sauver des insectes piégés…elle libère sans cesse des insectes volants piégés derrière des fenêtres, enfermés…elle sort une abeille flottant sur une piscine…comme St François d'Assise
(de nos jours dans l'actualité, une fille du même acabit a réparé les ailes d'un papillon...ça donne de l'espoir en l'humanité même si ça semble trop...)
On voit des animaux tout le long du film; il y a tout un bestiaire autour d'elle:
_entourée des travailleurs errants, errant comme le chien errant rencontrée à la fin (à 2h24): noir… tirant la langue… fatigué
_l'écureuil volant (vraie mascotte de l'équipe qui séduit et rassure les nouveaux)
_deux papillons batifolant autour d'une fleur sont filmés en gros plan...gros parallèle avec Shia batifolant autour de Sasha dans l'herbe)
_Star et Jake feront l’amour dans le gazon, parmi les fourmis filmées aussi (#Terrence Malick)
_la caméra s’éternisera aussi dans le film sur une araignée, des abeilles, un bourdon, un papillon de nuit grimpant un rideau avant que les occupants le grimpent aussi…
_on filmera une sauterelle sur épaule…un tatouage en 3D temporaire…(à 2h25)
_des grenouilles et des noctilules
_l’amoureux lui donne une vraie tortue (à 2h31)
dans la fable, elle part moins vite mais arrive avant
_puis de vrais lucioles les enveloppent ; elle génèrent leur propre lumière, leur propre énergie …
(au passage, grâce à ce film, j’ai découvert que des amis autour de moi, pourtant des gagnants, des professionnels épanouis en 2017…n’avaient néanmoins jamais vu de lucioles de toute leur vie…)…comment peut-on n’avoir jamais vu de luciole de sa vie ? c’est super triste…les gens ne marchent-ils plus le soir ? ne font-ils plus de nuits blanches en vacances avec leurs amis ?)
Prédator qui se baigne:
…lors de la dernière scène au bord du lac…ils dansent…certains déguisés...autour de feux...l’Homo Festivus en action? celui d'un Philippe Muray qu'il me reste à mieux découvrir…musique, dance, feu.
**Notre Sainte laïque marche seule et rentre à pieds dans l’eau du lac…elle va s’accroupir…et rentrer toute sa tête pour disparaître …puis vite resurgir…créant un arc-boutant de cheveux mouillés…un pont en kératine…elle ressemble un instant à Predator avec ses dreadlocks mouillés.
Toute cette scène est clairement un baptême dans l'eau…un renouveau…un nouveau départ…
…un baptême christique...elle met sa tête sous l'eau
….elle en ressort comme la Dame du Lac, comme l'épée d'Excalibur
working girl prête à devenir une gagnante**
Star, la Schpountz-ette ,l'Eve à dreadlocks, une mini Daenerys Targaryen en devenir, est jouée par Sasha Lane, très crédible.
Jake, son amoureux mentor voleur est joué par Shia La Beouf, honorable
Crystal, la manager boss Trumpienne confédérée raciste qui leur prélève 80% est jouée par Riley Keough; elle rappelle Fagin dans De grandes espérances
Pagan, la collègue de travail folle amoureuse obsédée de Dark Vador à qui elle écrit sans cesse des poèmes, est jouée par Arielle Holmes, actrice à suivre
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Créée
le 22 janv. 2018
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