Hibernatus
Un Polonais se trouve coincé dans une bassine à Cornichon et se trouve conservé jusqu'en 2021. Il part à la rencontre de ses descendants espérant qu'ils ont fait fortune. Le pitch est con mais c'est...
Par
le 28 août 2021
1 j'aime
An American Pickle est un film à la croisée de beaucoup d’autres, empruntant son décalage culturel à Borat et temporel aux Visiteurs, dédoublant son acteur principal afin de le faire jouer l’aïeul et le petit dernier de la famille Greenbaum, rappelant au passage les prestations burlesques d’un Eddie Murphy, d’un Peter Sellers ou d’un Mike Myers. Si bien que son identité, à défaut d’être comique, repose sur deux éléments : d’une part, l’ancrage du récit dans un Brooklyn saisi à deux âges de son histoire ; d’autre part, l’importance accordée à la religion et à la rupture de foi qui s’observe chez la jeune génération, le voyage temporel – sur fond de cornichons – filant la métaphore d’un raccord à la croyance apte à remettre Ben en marche, à lui rendre identité et vitalité, dans une communion avec ses ancêtres.
Récit de filiation et d’amitié traité sur un mode comique, An American Pickle insiste sur l’importance de la famille dont la mémoire doit être préservée contre les assauts du temps : planté en pleine cimetière, un panneau publicitaire géant promeut les bienfaits de la vodka vanille et ravive l’hostilité d’Herschel envers les Cosaques, c’est-à-dire à l’encontre de l’envahisseur qui détruit tout et condamne l’individu à l’oubli ou à l’exil. Et si le long métrage de Brandon Trost, après un premier acte hilarant, tombe dans une certaine routine qui atrophie ses enjeux et ralentit le rythme d’ensemble, donnant lieu à un ventre mou important, il conserve cette ligne directrice métaphorique on ne peut plus pertinente et bienvenue en ces temps de contestation voire de rejet du religieux, réduit à faire l’épouvantail dans les films d’épouvante que l’on connaît.
Créée
le 13 déc. 2020
Critique lue 1.4K fois
5 j'aime
D'autres avis sur An American Pickle
Un Polonais se trouve coincé dans une bassine à Cornichon et se trouve conservé jusqu'en 2021. Il part à la rencontre de ses descendants espérant qu'ils ont fait fortune. Le pitch est con mais c'est...
Par
le 28 août 2021
1 j'aime
seth rogen ...
Par
le 15 mai 2023
Bonne pioche encore que ce hibernatus version pickles! Seth Rogen est convaincant dans les rôles de l'ancêtre qui revient à la vie 100 ans après avoir été plongé dans un bain de saumure et dans celui...
le 15 févr. 2023
Du même critique
Nous ne cessons de nous demander, deux heures durant, pour quel public Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu a été réalisé. Trop woke pour les Gaulois, trop gaulois pour les wokes, leurs aventures...
le 1 févr. 2023
127 j'aime
9
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...
le 19 janv. 2019
89 j'aime
17
Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...
le 11 sept. 2019
78 j'aime
14