Pour ce qui est du récit et de sa consistance,
Ça c'est sûr qu'on en a vu de telles romances.
L'histoire est très limpide et même assez convenue,
Pas si abscons mais pas sans fond.
On se balade dans les affres de la création,
Le fantasme du succès et sa rançon.
On vit aussi les tourments amoureux,
Eux ils devaient faire un beau couple.
Marion joue Ann pleine de passion.
Adam est un amant bien effrayant,
Insaisissable, mauvais et brillant.
Une effusion d'amour romantique,
Sublimée par des apogées érotiques.
Comme promis, le spectacle est total,
Fidèle à lui même, le cinéastes livre une œuvre originale.
Dans sa mise en forme, Annette est une expérience de cinéma,
Qui trouve peut-être sa quintessence dans sa quête d’opéra.
Il y a sûrement quelques fausses notes, parfois perchées,
La post-synchro n'est pas toujours bien accordée.
Cela en fait encore plus un film d'émotions à l'état pur,
Du cinéma qui laisse transparaitre ses tripes, à nu,
Porté sur ses propres tourments, à cru.
Des introspections éternelles et des affaires contemporaines.
Annette est bien un film choral,
Sans faire de morale,
Il est plein de destins éloquents.
Tout tournera finalement autour de bébé Annette,
Et du parcours tout tracé pour cette innocente vedette.
Apparaît d'abord une marionnette étrange et troublante,
Son incarnation finira bien par être touchante.
Techniquement et esthétiquement, le film est bluffant.
Une des réalisations les plus fabuleuses et époustouflantes de ces dernières années,
Sublimant ses acteurs et ses actrices,
Sur une voie bien singulière,
Pas si éloignée des pas ingénieux de David Lynch
Et de ceux torturés de David Cronenberg.
Pendant grandiloquent d'Holy Motors,
Annette reste la signature totale de Leos Carax,
Film romantique, étrange, esthétique, rock, furax...