Avec Dracula 2001, le but des producteurs de Scream et consorts est de renouveler la légende en modernisant l'époque, faisant apparaître le vampire dans notre début du XXIe siècle. Le procédé avait déjà été fait, notamment avec Dracula 73...
Nous sommes donc en l'an 2000 et notre cher comte est resté emprisonné dans l'Abbaye de Carfax par ce bon vieux Van Helsing durant des décennies et dont le dernier descendant en date, un richissime collectionneur, conserve précieusement le cercueil dans un souterrain hautement sécurisé. Mais lorsqu'il se fait trahir par sa secrétaire, alliée avec une bande de voleurs high-tech, le cercueil est volé et vampire réveillé, toujours aussi assoiffé de sang. Il va toutefois chercher une proie particulière, une jeune femme intimement liée au suceur de sang qui vit malgré elle dans un lourd secret...
Voilà pour la petite histoire, le film étant tourné sous forme de série B assez sympathique à défaut d'être mémorable, où Dracula découvre les joies du nouveau siècle et affronte encore une fois son Némésis Van Helsing (Christopher Plummer, au top), ici accompagné d'un jeune assistant incrédule (Jonny Lee Miller, à l'ouest total). Réalisé de façon clippesque, sans réel panache ni scènes de purs frissons, Dracula 2001 possède néanmoins un scénario plutôt malin dont les révélations finales sont pour le moins originales, bien trouvées et bienvenues.
Mais le principal défaut de cette relecture demeure essentiellement dans son casting, à la fois jeune et branché, qui n'arrive jamais à convaincre, la faute à des acteurs cabotins ou pas très charismatiques (Gerard Butler campe l'un des plus transparents comte qu'il soit). Dommage donc pour ce manque de sérieux et ce casting médiocre, le long-métrage devenant dès lors une simple série B tout au plus convenable.