Doc très riche dont je retiens le témoignage dément, dystopique et violent (mais il faut bien écouter) de la sociologue Française vivant au Japon depuis des décennies:
_"Les Japonais ont des moyens pour cacher la pauvreté; vous avez les magasins où tout est à 100 yens...y'a des friperies très très bon marché...y'a une chaîne de restaurants très bon marché, très connue des SDF et vous avez aussi, ce qui évite de dormir dans la rue, tous les 'mangas kissa', des cafés pour mangas où on peut passer la nuit etc.
Donc les SDF sont moins dans la rue qu'autrefois.
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PARCE QU' ON LES A PRIS COMME LIQUIDATEURS, BEAUCOUP A FUKUSHIMA, POUR NETTOYER LES CENTRALES TRES CONTAMINEES où PERSONNE NE VEUT FAIRE CE TRAVAIL".
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"Les gens à la rue ne mendient pas au Japon. On n'est pas dans un pays chrétien donc y'a pas cette idée judéo-chrétienne de charité...y'a pas!
Y'a un oeil extrêmement accusateur vis à vis des gens qui n'ont pas réussi.
'Ils n'avaient qu'à travailler',
'ils n'avaient qu'à faire mieux',
ils n'avaient qu'à euh euh 'gambaru' , comme on dit en Japonais, c'est à dire 'faire des efforts'...'s'ils avaient fait plus d'efforts'.
Ce sont des gens qui sont 'haki poy', c"est à dire 'qu'ils s'arrêtent en cours de route, qui n'ont pas de ténacité'.
Et au Japon, on considère que c'est beaucoup mieux de mourir à la tâche, que de partir avant de mourir.
C'est la société de la honte 'haji non bon ka',
c'est à dire qu'on ne montre pas "
Je découvre grâce à ce doc cette passionnante sociologue, Muriel Jolivet, qui a "le Japon dans la peau" où elle vit depuis 1973.
"Seul pays où seuls 2% des naissances ont lieu hors-mariage"
Auteur de "Homo Japonicus", "Elle s'y est mariée, elle y élève ses deux enfants et enseigne la sociologie à l'université Sophia de Tokyo".
où elle constate que "les prix ont tellement augmenté qu'on vend désormais les pommes à l'unité".
"Qu'une annonce immobilière précise qu'un propriétaire ( large d'esprit) accepte ( dans cet ordre ) les animaux de compagnie, les étrangers et les personnes bénéficiant d'une aide sociale ( petto, gaijin, seikatsu hogosha O.K.)" (merci Babelio)
Donc Hirokazu Kore-eda n'exagère pas.