Iron Man par Mad Dog

Pour bien apprécier ce film il faut se passer une énorme couleuvre qui fait très mal : les super-héros sont tous des enfoiré en puissance mais il faut faire semblant de ne pas le voir. Et autant on autorise que Batman puisse mettre son poing dans le visage d'un gars en toute impunité parce qu'il "défend la justice", autant on autorise Tony Stark a être un "gentil marchant d'arme." Même si Stan Lee disait avoir créé le super-héros d'Iron Man comme un personnage qu'on adore détester, on en vient limite à haïr les justifications que Marvel (ou Disney) créé à son personnage au début de "l'histoire" : "il savait pas" "on lui avait menti" c'est pas sa faute. (Même s'il est suggéré qu'au fond il savait, mais que se taper des mannequins, c'est quand même plus classe que d'être Nelson Mandela.)

Tony Stark aurait pu être un personnage qui serait un mélanger de Dexter et de Nicolas Cage dans Lord of War : un gars qui serait à la fois marchand d'arme, qui l'assumerait, mais dont on aurait de la sympathie parce qu'il affronte des gars plus méchants que lui. Là, on est obligé de faire comprendre au très intelligent Tony Stark que même les terroristes achètent ses armes ("ça fait 20 ans que je suis dans le métier, mais j'y avais pas pensé avant") le film offrant quand même un plan assez ironique où Tony Stark va mourir face à une grenade qui porte littéralement son nom dessus.

Mais pourtant, j'ai vraiment passé un bon moment devant Iron Man une fois la couleuvre digérée : parce que la majeur partie du temps, on est plus du tout devant un film de super-héros mais devant un film racontant l'univers de trois protagonistes en entreprise. Entre le bellâtre héritier cynique, sa secrétaire à la fois "Miss Moneypenny" et la compagne rêvé et le mentor proche de la figure paternelle mais restant le gestionnaire inquiet de sa société. Trois psychologies dépeint par 3 acteurs idéals dans leur rôle. (Encore plus chez Robert Downey Jr qui est par nature l'image même du "dandin cynique et alcoolique.")

Mais surtout la réalisation de Jon Favreau m'a vraiment plu. C'est d'autant plus ironique que pour moi, la seule chose marquante que Jon Favreau avait faite était dans Friends, lorsqu'il jouait un petit ami de Monica proche d'un Tony Stark raté qui voulait se faire la main en battant ses adversaires à l'Ultime Fighting. (Ce qui vaudra une des scènes de balcon les plus hilarante de Friends.)

Or, il offre un film de super héros, mais joue avec le spectateur qui SAIT qu'il regarde un film de super héros : Il met le spectateur en avance sur certains passages en lui délivrant les clés avant la résolution, il se moque de la mise en avant des héros et fait parfois dans la parodie. De plus le scénario reste assez bien écrit pour offrir assez de suspension de crédulité pour faire accepter la scène de bataille finale.

Bref, un bon divertissement