"Ce film coupe l'envie de baiser... non j'déconne... par contre j'vais plus à la piscine !"
Ces dernières années, il est rare en terme de film d'horreur/épouvante que ces derniers face l’unanimité, certains en ont marre des jumpscare à répétition ou de voir des remakes interminables de film comme Chucky, Massacre à la tronçonneuse ou encore Freddy. Etant trop jeune pour avoir connu l'époque des films de Carpenter, ou tout simplement les films d'horreurs des années 70/80, je prend assez mon pied devant les récents Insidious, Saw et même les Paranormal Activity.
Oui ça doit en defriser plus d'un mais j'aime ces films, et puis en terme d'horreur je ne suis pas très exigeant, si y'a du sang et des cris c'est chouette, après je comprend ceux qui privilégient l'ambiance plutôt que le gore bébête. Donc je comprend pourquoi ce It Follows a pas mal plu, et comme je l'ai dit, les films d'épouvantes font peu l’unanimité ces derniers temps, donc voir un film aussi bien critiqué m'a forcément poussé à le voir bien qu'à la base ce ne fut pas particulièrement une grosse attente.
Imaginez que le sida est une chose qui prend possession de n'importe quelle enveloppe corporelle et qui vous suit en marchant jusqu'à vous attraper et vous casser... non mais vraiment, vous casser littéralement...
Il est vrai que ce It Follows tente de renouveler le genre de l'épouvante, ou peut être de le remettre à la sauce 80', car ça fait bien longtemps que les films comme cela ne reposent plus que sur la violence gratuite, le sang en abondance et comme déjà dit les jumpscare.
David Robert Mitchell qui réalise là son deuxième film nous offre un bon gros moment de tension accompagné d'une bande son exquise, rien que la musique ferait peur à elle toute seule, mais non, fallait rajouter un géant looké en médecin avec des yeux bizarres qui arrive pour vous tuer. Enfin c'est aussi bien une femme à poil, un gosse ou un géant, "la chose" prend l'apparence qu'elle veut, même de votre mère, alors faites gaffe !
Peut être que le film fait la prévention contre le sida, mais en tout cas c'est original, très original, et le tout est vraiment bien maîtrisé par Mitchell, entre cadrage posé et glissant, photographie léchée et mise en scène tout en tension, le tout sur une bande son prenante, effrayante et jouissive, sans oublier un casting vraiment bien dirigé.
Sinon oui pour l'histoire, on suit Jay qui après avoir couché avec un mec se retrouve à être suivie par la chose dont j'ai parlé plus haut... Ouais en fait j'aurais du mettre ce passage avant de parler de la chose, m'enfin bref, vous comprendrez hein ! Le seul moyen pour elle de se débarrasser, au moins quelques temps de la chose, c'est de la refiler à quelqu'un d'autre en couchant avec lui.
Alors si vous voyez... des p'tits oiseaux prisonniers, ouvrez-leur la porte vers la... merde, pardon, je divague, le premier qui dit "vague" s'en prend une !
Bref, si vous voyez dans la rue, une femme crier: "QUI VEUT BAISER ?", je sais que ce sera tentant mais faites gaffe, il se pourrait qu'elle est juste envie de baiser !