Un western de Walsh fait en 1954 sur la police montée canadienne avec leurs belles tuniques rouges. Quand je vois ces magnifiques tuniques, je pense toujours aux pantalons garance de l'armée française en 1914 très pratiques pour les allemands qui les repéraient facilement pour le tir aux pigeons.
L'action se passe peu après la raclée de Custer à Little Big Horn dans le Montana. Les Sioux, surarmés et grands vainqueurs, se sentent des velléités de conquête du côté du Canada. En parallèle, les autorités canadiennes confisquent les armes des indiens Cree, pourtant pacifiques, générant une intense frustration dont les Sioux pourraient bien profiter pour une éventuelle alliance. Entre les deux, la police montée prise en tenailles. Aïe !
Mais voilà, entre les autorités qui ne comprennent rien à la réalité du terrain et les officiers incapables, heureusement, il y a un sous-off O'Rourke, très lié aux indiens Cree, qui reprend les choses en main pour remettre de l'ordre dans tout ça et ramener la paix qui n'aurait jamais dû disparaître.
L'histoire est d'un grand classique mais je ne suis pas sûr du tout que l'Histoire ait retenu une invasion des Sioux au Canada.
Anyway, comme on dit là-bas, tout ceci n'est peut-être qu'un prétexte pour une belle histoire tournée en décors réels dans des splendides paysages avec les tuniques rouges qui font très bien sur les couleurs vertes de la végétation.
Le sous-off plus malin que tout le monde, c'est Alan Ladd, tout feu tout flamme comme d'habitude qui a été adopté et élevé chez les pacifiques indiens Cree et son frère d'adoption, Cajou, c'est Jay Silverheels, un véritable indien de la nation indienne des Mohawks qu'on voit dans de nombreux westerns.
Dans le casting, on note la présence d'une Shelly Winters en femme de tempérament, récupérée par la patrouille survivante d'une attaque meurtrière par les indiens, en plus soupçonnée de meurtre dans le Montana. Son charme irrésistible illumine la brigade où tous s'essayent à lui faire la cour mais, comme dans la chanson, c'est Alan Ladd qu'elle préfère. (Comme quoi, les petits formats ont bien toutes leurs chances)
Le western de Walsh est très convenu et sans surprise sur le déroulement de l'action. Mais c'est un western humaniste qui est bien agréable à regarder et que je vois toujours avec grand plaisir, sans me prendre trop la tête.