La Grande Belleza porte vraiment bien son nom. La caméra de Paolo Sorrentino n'a de cesse de me séduire; visuellement le film me semble être une réussite incontestable. Rien à dire, c'est un tableau peint d'une main de maître que nous offre le réalisateur italien. Le film narre les pérégrinations d'un vieux nanti dans la Rome des mondanités, à la recherche d'une échappatoire à la vacuité de ce monde qui l'entoure. Enfin, "narrer" est un bien grand mot puisque dans ce cas-ci le film ne raconte pas grand chose et c'est son grand problème.
Jep (le personnage principal) semble vouloir redonner un sens à son existence mais cette "quête" est désamorcée par Sorrentino qui installe un faux rythme dans lequel le film va s'embourber. La beauté des plans perd alors un peu de saveur et le film tout entier pâtit de ce manque de substance.
Malgré tout le film sort quelquefois de sa léthargie pour nous offrir de magnifiques instants oniriques qui rehaussent qualitativement l'ensemble. Même chose pour la fin qui, sans être vraiment intéressante, est visuellement assez plaisante.
On dit qu'une tête bien pleine vaut mieux qu'une tête bien faite. Dans le cas de La Grande Belleza, je dirais:
La beauté ne suffit pas, mais c'est quand même bien.