La Grande Belleza porte vraiment bien son nom. La caméra de Paolo Sorrentino n'a de cesse de me séduire; visuellement le film me semble être une réussite incontestable. Rien à dire, c'est un tableau peint d'une main de maître que nous offre le réalisateur italien. Le film narre les pérégrinations d'un vieux nanti dans la Rome des mondanités, à la recherche d'une échappatoire à la vacuité de ce monde qui l'entoure. Enfin, "narrer" est un bien grand mot puisque dans ce cas-ci le film ne raconte pas grand chose et c'est son grand problème.
Jep (le personnage principal) semble vouloir redonner un sens à son existence mais cette "quête" est désamorcée par Sorrentino qui installe un faux rythme dans lequel le film va s'embourber. La beauté des plans perd alors un peu de saveur et le film tout entier pâtit de ce manque de substance.
Malgré tout le film sort quelquefois de sa léthargie pour nous offrir de magnifiques instants oniriques qui rehaussent qualitativement l'ensemble. Même chose pour la fin qui, sans être vraiment intéressante, est visuellement assez plaisante.
On dit qu'une tête bien pleine vaut mieux qu'une tête bien faite. Dans le cas de La Grande Belleza, je dirais:



La beauté ne suffit pas, mais c'est quand même bien.


AfroA
7
Écrit par

Créée

le 31 oct. 2016

Critique lue 354 fois

1 j'aime

AfroA

Écrit par

Critique lue 354 fois

1

D'autres avis sur La grande bellezza

La grande bellezza
Sergent_Pepper
7

Le tourbillon de la vanité

Le prologue du film est on ne peut plus programmatique. En mouvement constant, il explore dans toute la latéralité possible une place et les gens qui s’y croisent, avant qu’un micro événement – la...

le 2 juil. 2013

71 j'aime

La grande bellezza
guyness
5

Fortement, à Rome, attisé

En fêtes, tu es un garçon plutôt triste Au fond, quoi de plus lugubre qu’une fête ? Attention, je ne parle pas d’un soirée improvisée entre pote ou une bonne bouffe en nombreuse compagnie. Encore...

le 17 nov. 2013

63 j'aime

10

La grande bellezza
Arlaim
9

La Grande Beauté perdue dans le Néant

En 1960, La dolce vita libère l'imaginaire de Fellini et lui ouvre les portes de l'onirisme et de la psychanalyse. En effet, pour la toute première fois, il raconte et dépeint généreusement un monde...

le 23 janv. 2014

55 j'aime

Du même critique

Chainsaw Man
AfroA
5

Tokyo Chainsaw Massacre

C'est une lecture un peu dépaysante; la majorité des Shonen auquels j'ai goûtés étant issus d'un même moule, je m'attendais à zéro surprise. Il faut pourtant avouer que ça se démarque d'emblée par...

le 15 mai 2022

6 j'aime

2

Timecrimes
AfroA
5

Hector(s)

Le voyage temporel est sans conteste l'un des thèmes de fiction que j'affectionne le plus. Ce genre d'histoires où le moindre détail se révèle d'une importance insoupçonnée ne peut que tenir en...

le 9 sept. 2016

5 j'aime

Wonder Egg Priority
AfroA
4

Oeufs brouillés

Au départ je pensais que j'allais déceler une parenté avec Madoka Magica, et mais final ça me semble bien diffèrent (même si j'avoue ne plus avoir que des souvenirs vagues de Madoka Magica). Malgré...

le 13 mai 2021

4 j'aime

2