Soixante-dix ans avant le sacrifice de Laika dans l'Espace, un autre chien entrait dans l'Histoire, cette fois sans que personne n'en ait conscience ou n'en rajoute. C'était Maggie, probablement le premier chien du pré-cinéma. Elle apparaît dans un des montages photographiques exécutés par Edward Muybridge (Sallie Gardner, Le Bison Galopant), via le zoopraxiscope – outil qu'il a lui-même inventé, permettant la mise en mouvement d'images superposées.
Cet appareil, dérivé amélioré de la chronophotographie de Marey, précède le kinématographe d'Edison (1891 – Le Salut de Dickson) et le cinématographe des Lumière (1895 – Sortie d'usine), qui ont des équivalents concurrents (Robert William Paul en Angleterre). Il précède également le théâtre optique de Reynaud (lancé avec Pauvre Pierrot en 1892) et les innovations mésestimées de Louis Aimé Augustin Le Prince (le pionnier évaporé, laissant notamment sa vue du Pont de Leeds)
Les autres films précoces notables avec des chiens sont rares. Rescued by Rover (1905), un des champions du 'chase film' avec pour distinction une orientation familiale, est le premier succès commercial important en Grande-Bretagne (dans les premières années, le marché français est plus actif et boosté par son auditoire 'forain' et populaire, les anglais sont davantage formalistes – école de Brighton attelée à l'innovation). Kørsel med Grønlandske Hunde aka ‘Traveling avec des chiens groenlandais’ (1897) fait partie des réalisations de Peter Felt, référence primitive pour les danois.
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(3000e film coché sur SC)