Là-haut, ce Pixar que le public oublie souvent de citer, ce magnifique film où l'émotion et la justesse sont les fils conducteurs de thématiques complexes au service d'une maîtrise visuelle pleine de couleurs : Là-haut tout simplement.
Carl Fredricksen est un vieil homme rêveur qui n'a pas décidé de se résigner. Il ne veut pas vendre sa maisons aux promoteurs immobiliers et il ne veut pas non plus accepter le fait que son âme-sœur ne soit plus là, alors quand un jeune boyscout bavard, attentionné et aventurier frappe à sa porte, Carl se trouve bien embêter. Ce petit garçon plein de vie qui vient briser sa monotonie finalement c'est lui il y a de nombreuses années. Carl décide alors de tout quitter et de partir à l'aventure pour honorer la mémoire de celle qu'il a aimé, qu'il aime et qu'il aimera toujours.
Là-haut est l'un de ces films Pixar qui d'emblée semblent écrits pour les enfants alors qu'en vérité c'est surtout les adultes qui y trouveront leur compte. Le cinéma se partage aussi en famille et Là-haut en est un bel exemple. Si visuellement le film déploie une palette de couleurs vives et attractives, il met en relief des sujets plus sombres, complexes voir même douloureux quant à son écriture. Il n'est jamais facile d'expliquer la mort, le deuil ou bien encore l'amour aux enfants, ni même la compassion, Là-haut se charge de donner les clés aux parents pour le faire.
A grand renfort d'humour et de belles scènes, les réalisateurs mettent en scène tout leur savoir-faire pour narrer cette histoire peu conventionnelle, voir même un peu loufoque et pourtant si limpide dans ce qu'elle propose.
Là-haut est tout simplement un grand film d'animation. Même si la plèbe à tendance à mettre facilement en disgrâce ces productions 3D, au profit de l'animation traditionnelle sous prétexte que c'était mieux avant, Là-haut possède pourtant toutes les qualités des grands films d'animation qui ont fait le cinéma.