Lara Croft contre les Illuminati

Quand l'inévitable annonce d'un film basé sur les exploits vidéoludiques de la plus sexy des héroïnes, la bien-nommée Lara Croft, fut prononcé, les fans du jeu claquèrent naturellement des dents. Et c'est pourtant face à une bonne adaptation que nous avons eu droit en 2001. Réalisé par Simon West (Les Ailes de l'Enfer), le long-métrage s'avère être tout bonnement un bon petit film d'action explosif, sans plus... Car Tomb Raider respecte avant tout les grandes lignes du jeu original, conservant ainsi le côté intrépide de notre héroïne, ses formes avantageuses (transcendées par la plastique convaincante d'Angelina Jolie), les énigmes dissimulées dans les bouquins et un léger côté fantastique.

Mise en scène soignée, explosions omniprésentes, petites touches d'humour bienvenues et décors de rêve sont donc au programme pour un film d'aventures conventionnel à gros budget. En revanche, et c'est là où les fans du jeu vont hurler au scandale, c'est ce parti-pris pour l'action justement, action parfois injustifiée qui va malheureusement bouleverser certains codes du jeu. En effet, on aurait préféré un scénario plus travaillé que cette simple aventure aux évènements téléphonés qui ressemble à n'importe quel film du genre auquel on aurait placé l'héroïne à licence.

Pas de suspense, pas de réelle immersion, un méchant ringard accompagné comme il se doit de seconds couteaux maladroits prêts à se faire zigouiller comme des mouches et quelques séquences improbables (la scène d'introduction en témoigne à elle seule)... Ça fait pas mal de défauts plus regrettables qu'excusables. On regrettera également une Angelina Jolie certes sexy, changeant de garde-robe à chaque scène mais dont le piètre jeu rend le personnage ridicule. Adaptation inégale mais foncièrement sympathique en soi, Tomb Raider réussit à devenir un divertissement tonitruant qui amusera sans problème les spectateurs lambdas et les amoureux d'Angelina Jolie.