Lava
5.6
Lava

Court-métrage d'animation de James Ford Murphy (2014)

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Comme à l’accoutumée, chaque sortie en salles d’un Disney (et donc d’un Pixar) est accompagnée d’un court-métrage. Et comme les créateurs de Toy Story ont démontré plusieurs fois qu’ils étaient également les maîtres en la matière (il suffit de voir Le joueur d’échecs), Lava était donc très attendu au tournant. Mais au final, les critiques ne se sont pas montrées spécialement tendres avec ce court-métrage. Un lynchage mérité ? Ou bien une œuvre injustement descendue ? Un seul moyen de vous le dire : effectuer une analyse de ce petit film !


Alors oui, il faut bien reconnaître que pour un court-métrage estampillé Pixar, Lava se présente comme une déception. Notamment du côté du scénario, étant donné que les studios nous avaient auparavant habitués à des trésors d’écriture (Tin Toy, encore Le joueur d’échecs) et des cartoons hilarants (Knick Knack). Alors, quand on se retrouve face à l’histoire d’un volcan qui chante en attendant l’amour, il est vrai que la pilule a bien du mal à passée. D’une part parce que Pixar donne vie à des êtres et objets dénoués d’âme depuis toujours (les jouets avec Toy Story, les voitures avec Cars, les robots avec WALL-E), alors voir un volcan pousser la chansonnette n’a plus rien d’original. Et de l’autre, Lava ne propose rien d’autre que cette montagne chantante. Pas un seul gag ni même une envolée scénaristique style twist final qui puisse faire preuve de la créativité propre à Pixar et honneur à l’inventivité de Vice-Versa. Alors oui, rien que pour cela, Lava ne restera pas dans les mémoires.


Mais de là à le descendre de la sorte ? C’est vraiment être réfractaire à tout ce que réalisent les studios ! Car s’il n’a pas l’originalité qui a fait le succès des plus grandes œuvres Pixar, Lava possède tout de même une caractéristique propre à ces dernières : la poésie. Oui, Lava n’est rien d’autre qu’un poème faisant l’éloge de la passion, ni plus ni moins, qui use des ennemis du volcan (son immobilité, le temps qui défile, l’érosion…) pour démontrer que l’amour, s’il est puissant, est capable de déplacer des montagnes. Que tout est possible avec un tel sentiment dans le cœur. Ajoutez à cela un rendu visuel fort agréable pour la rétine (digne des longs-métrages Pixar), des personnages attachants (surtout le principal appelé Uku), des séquences franchement belles à regarder (le début présentant divers couples d’animaux) et une agréable chanson (même si l’entendre donne plus un côté Disney que Pixar à l’ensemble), et vous obtenez suffisamment de qualités pour que le visionnage de Lava se fasse non sans émotion.


Un mauvais court-métrage Pixar ? Dans un sens oui, vu que le tout manque cruellement d’originalité et de créativité. Mais Lava reste tout de même un bon petit film d’animation fort appréciable et qui fait chaud au cœur. Honnêtement, vaut mieux regarder une telle œuvre plutôt que de s’attarder sur des projets impersonnels, sans âme et purement commerciaux qui font véritablement honte aux studios (Cars 2).

sebastiendecocq
6
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le 9 juil. 2015

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