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le 3 avr. 2023
Louis Aimé Augustin Le Prince est un des responsables direct de l'existence du cinéma ; et dans ce domaine c'est l'un des grands oubliés, même dans son pays la France où la contribution des Lumière est parfois surestimée (ne serait-ce que par rapport à Méliès, introduisant ses trucages de prestidigitateur sur le grand écran).
Le Prince a laissé quelques 'pré-films' réalisés avec son invention, le MK2, appareil similaire à celui d'Edison. Autour de 1890, c'est la course dans ce domaine ; autour de 1900 ce sera celle des techniques élémentaires. Puis autour de 1910, celle des livraisons 'massives' (repousser la durée, accumuler les moyens, les images, la variété de plans et de procédés), avec les premiers longs-métrages (La vie et la passion de Jésus-Christ, The Story of Kelly Gang/1906) puis les superproductions (Quo vadis, Cabiria).
Sa première réalisation est Man Walking around the corner, au rendu confus et pour lequel la restauration n'a rien donné de probant. On devine une silhouette, tout le décors reste indistinct. À cause de cette illisibilité, le film retenu est Une scène au jardin de Roundhay ; Le pont de Leeds est également clair et significatif. L'absence de titre français pour Man Walking souligne le dédain à son égard – peut-être que la disparition mystérieuse de Le Prince s'accorde avec les préférences nationales.
Le dernier des accomplissements suivants, Le joueur d'accordéon, est assez vain également mais au moins son action est discernable. Ces trois autres embryons de films ont été réalisés fin 1888, alors que les images de Man Walking était contenues dans un courrier en date du 18 août 1887 (selon l'historien Jacques Pfend). Les prochaines étapes cruciales avant le cinématographe seront le kinétoscope (annoncé par le Salut de Dickson en 1891, préparé par les Monkeyshines) et le théâtre optique (les « pantomimes lumineuses » comme Pauvre Pierrot – 1892).
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Créée
le 8 oct. 2016
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