Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée... par hellraiser

Moi, Christiane F. 13 ans : droguée, prostituée... est un film qui m'a beaucoup bouleversé. Adapté d'un roman (auto)biographique, l'intrigue raconte la chute de Christiane dans le milieu de la drogue dans l'Allemagne des années 70. Le film nous offre une progression decrescendo : Christiane est au début une adolescente qui veut faire comme tout le monde, veut s'amuser. Cela va commencer par des choses innocentes comme aller en discothèque ou aller voir David Bowie en concert, mais ça évolue vers des prises de drogues telle que l'héroïne et pour payer ses doses, la prostitution. On notera une évolution au niveau du look de la jeune fille au niveau des vêtements et des cheveux colorés.
L'actrice Natja Brunckhorst livre une superbe performance dans le rôle de Christiane.

Je vais aussi parler d'un autre personnage qui m'a bouleversé tout autant que Christiane : Babsi.
Elles se rencontrent toutes les deux durant un concert de David Bowie. Durant ce concert Christiane porte une veste "Bowie" que Babsi remarque très vite. Cela sera essentiel pour la suite, car Christiane finira par donner à Babsi cette veste ce qui lui permettra de la reconnaître même de dos sur le trottoir de la Station Zoo.

J'aurais pu parler de sa relation avec Detlev (qui prend plus d'importance que la relation avec Babsi dans le film), où avec sa mère, mais j'ai préféré me centrer sur les personnages de Christiane et Babsi. Cette dernière apparaît finalement assez peu mais les rares moments où on la voit font partie des moments les plus forts de mon point de vue.

La réalisation Uli Edel est excellente, le réalisateur nous offrant une ambiance si poisseuse et réaliste qu'on a l'impression de regarder un reportage.
De plus la musique de David Bowie enregistrée entre 1976 et 1979 renforce cet aspect. J'en ai des frissons quand j'entends Sens of Doubt pour les passages dramatiques ou à ambiance avec Christiane se baladant parmi les drogués.

Un film que je recommande même si c'est vraiment dur car cela dépeint une triste réalité (et comme je l'ai dit c'est tiré d'une histoire en vraie).