Tyrannique solitude des disparus.

Matière du deuil et de l’absence, le suaire et la mémoire se confondent. Entre mélancolie et ennui, la tyrannique solitude des disparus.

L'idée de base était d'explorer la solitude, le deuil impossible et la mémoire du revenant plutôt que de l’endeuillé. Pour autant l'émotion n'a pas été au rendez vous. Des scènes plutôt poétiques, bien trouvées , mais d'autres que je n'ai pas comprises ou que j'ai trouvé inutiles , des plans fixes et des ellipses censés évoquer l'intemporalité de la mémoire.Dans un autre abord j'avais été beaucoup plus touchée par la façon dont Assayas parlait du revenant (ou du fantôme, certes du côté de l'endeuillée) dans Personal Shopper Présence impalpable, immatérielle, le fantôme était la trace du traumatisme causé par la disparition irrémédiable de l’autre. Dans l’expérience du deuil, il avait cette fonction de permettre le dépassement de la perte.Ici c'est un peu l'inverse, le travail du deuil est du côté du fantôme qui se rebelle contre la volonté d’oubli des vivants...C’est quand il n’y a plus personne pour se souvenir d’eux que les morts sont vraiment morts. Est ce que c'est cela que le film tend à dire?