Rares sont les films vraiment spéciaux, ceux qui restent avec nous bien après être sortie du cinéma. Hunt For the Wilderpeople ne propose ni twist final, ni narrateur « incertain », et pourtant il ne cesse de revenir en mémoire. Non pas comme un mystère à résoudre mais comme un souvenir trop doux pour ne pas être remémoré.
Son histoire est relativement simple : un adolescent orphelin qui a été trimballé de foyer en foyer se retrouve par la force du destin pourchassé par la police au fin fond de la jungle néo-zélandaise avec comme seul compagnon son chien et un vieil homme bourru.
Malgré l'apparente banalité du prémisse, il réussit toujours à nous surprendre grâce à une honnêteté de sentiment qui fait contraste avec les histoires calibrées au millimètre dont nous sommes habituellement abreuvé. Et quel soulagement de voir un film venu d'ailleurs, fondamentalement différent car suffisamment éloigné de la planète Hollywood pour éviter son attraction irrésistible (même si le réalisateur s'est fait embarqué par Marvel pour s'occuper du prochain film Thor).
C'est un sourire sur les lèvres et le cœur léger que l'on suit les escapades de Ricky au travers des paysages hallucinants de la Nouvelle-Zélande.
Le film le plus charmant de l'année ; un vrai remède au cynisme post-moderne dépassé.