Suburbia.
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J'adore ce genre de film qui déconstruisent la parfaite image du rêve américain, en l'occurrence l'image de la petite famille de la middle class : un papa col blanc, une maman bonne ménagère et la gentille fifille, tous ensemble dans leur maison pavillonnaire. Avec cette idée de départ j'étais déjà conquis, et la manière fini de me convaincre que ce film est un chef d'œuvre.
D'abord quel casting pour un premier film! Kevin Spacey qui sort de Usual Suspect, Seven, et L.A. Confidential, autant dire que c'est une immense star à ce moment-là. Anette Benning c'est du sérieux, elle a joué dans de grosses productions comme Les Arnaqueurs et Prémonition, pas aussi solide que Spacey mais quand même. Notons également la présence d'un très bon second couteau, Chris Cooper, qui excelle dans le rôle du voisin alcoolique et violent. Un personnage qui contribue beaucoup à ternir l'image de cette Amérique si parfaite qu'on nous vend un peu partout.
Alors c'est quoi le problème avec cette famille? Et bien un beau jour le papa décide qu'il en a marre et qu'il arrête toutes ces conneries. Faire un boulot qu'il déteste, baiser une femme qu'il n'aime plus, s'il l'a déjà aimé, tout ça pour rentrer dans le moule de ce qu'on appelle une belle vie. Ca s'appelle la crise de la quarantaine et ça nous arrivera à tous, si c'est pas déjà arrivé. La scène où papa annonce calmement à la famille qu'il fait sa crise est géniale. Maman qui se rend compte que ce modèle auquel elle croit encore (hypocritement parce qu'elle trompe son mari) est en train de s'effondrer. La fille qui est choquée, sans trop savoir pourquoi au final. Et en face le talentueux Kevin Spacey qui n'en a rien à foutre, c'est le principe de la crise de la quarantaine.
Dans la suite nous allons suivre les péripéties de la nouvelle vie d'homme libre de ce bonhomme que plus rien ne concerne. En particulier son fantasme pour la meilleure amie de sa fille, de 20 ans sa cadette. C'est sal mais c'est Kevin Spacey il fait ce qu'il veut. Les amourettes de la fille avec l'étrange fils du voisin. Les galipettes de la mère avec son amant bien mieux foutu que son mari. Ici les histoires d'amour sortent un chouilla de l'ordinaire et ça fait du bien. Tout ça jusqu'au dénouement tragique par une nuit pluvieuse.
Ce film est une vraie comédie dramatique, on rit beaucoup du jmenfoutisme du père de famille, mais on ne rit jamais gratuitement, il y'a toujours une sorte de morale en toile de fond. On pleure aussi un peu, du moins j'aurais pleuré si je n'étais un gros macho. Et la superbe bande son sert parfaitement ses différents sentiments.
Un film réussi à tout les niveaux, à voir absolument si ce n'est pas déjà fait, un film à revoir pour les autres.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Le Ben 100, Ouh pinaise! Y'a un paquet des références ciné dans les Simpson, Les meilleurs premiers films des réalisateurs et Les meilleurs films de 1999
Créée
le 22 oct. 2018
Critique lue 207 fois
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