Le début des années 2000 marque l’ajout des remakes horrifiques. Michael Bay fut producteur de deux titres populaires : ce film et « Massacre à la tronçonneuse ». Amityville reste la recette qui marche car il rapportera 108 millions de $ pour un budget de 19 millions de $. Au commande, un novice se nommant Andrew Douglas mais doué dans le monde de la publicité. L'esthétique ( un semblant superficiel ) devient flagrant au niveau de la photographie/caméra ainsi que dans le milieu environnant. Malgré tout, l'apport de cette modernité retire l'immersion dans l'époque qu'on évolue ( il est difficile de s'imaginer au milieu des années 70 ; la baby-sitter junkie ou la barbe de Ryan Reynolds n'est pas suffisant ! ). Le montage dynamique se déroule selon des jours ciblés jusqu'au dernier ; il a le mérite de créer une tension folle à une histoire qu'on connaît déjà. Côté scénario, il n'apporte pas son lot d'originalité mais il se concentre sur des détails abordés dans les autres films ( pourquoi cette focalisation de la petite fille morte dans son placard et pas les autres membres de la famille DeFeo ? ; le cimeterre indien avec son lot de sacrifices morbides etc ). Cette descente psychologique de George Lutz est une réussite et on comprend parfaitement l'acheminement vers cette destination en communiant l'histoire de Defeo ( relation familiale ; la possession se fait à l'intérieur du domaine et s'estompe à l’extérieur du périmètre ce qui était différent avec le premier film etc ). Le surnaturel est présent donnant des effet de surprise dont le seul but est de faire sursauter les spectateurs. La fin est une fuite classique comme l'était le premier film ( « ..ont du abandonner leur maison, ainsi que toutes leurs affaires personnelles... » ). Niveau casting, c'est correct dans l'ensemble. Les effets spéciaux sont raisonnables dans leurs apparitions ( moyen sur le flux des mouches ). Steve Jablonsky, compositeur attitré à M.Bay, n'apporte pas une singularité frappante au film ; elle tombe dans la sobriété. The Amityville Horror est un film dont j'ai apprécié son rythme et la chute psychologie du personnage mais son remake n'apporte pas un gain d'intérêt.