Les mouches tueuses d'Amityville sont de retours & en 3D!

Pour la première fois, ce film «Amityville » se base seulement sur un scénario fictif/imaginaire d'un seul scénariste qui est David Ambrose (pseudonyme William Wales...il est évident qu'on comprend sa crainte quand on voit le résultat final). Quelques rapprochements rappellent la source d'origine ( l'histoire du massacre de 1974) mais on décide de partir sur une autre histoire incorporant de nouvelles têtes. Ce film n'est pas là pour élargir la visite d'une maison récemment achetée par une famille (il faut se diriger alors vers les deux autres épisodes) mais la vérification des origines. Ce lieu est-il habité par une âme/présence malveillante ou non (grossière appellation/vision du «démon» comme son titre affreux français)? Une question qui était abordé sérieusement lors de l'histoire vraie d'Amityville: comme l'intervention de Stephen Kaplan sur l'histoire de la famille Lutz disant que cela n'est qu'en réalité un canular. Sa scène d'ouverture aborde déjà l'illusion/la surprise d'un effet spectaculaire comme un magicien qui aurait joué son tour de magie face aux spectateurs. L'aveugle John Baxter (malgré la mort de sa fille/son associée morte dont on ne signalera pas/la mort du vendeur immobilier...on peut même faire un score de mort à la fin du film) demande enfin conseil au docteur Elliot West sur son ex-femme perturbée. L'échange va clôturer sur une analyse parapsychologique d'une maison hantée explosive (scène finale très maladroite par rapport au film « Poltergeist » 1 ans avant). Il est vrai que le scénario effleure/bâcle/grossit rapidement ce sujet (la réalité/ou non des phénomènes paranormaux). Pourtant il y avait un potentiel énorme. Préfère s'engager principalement sur le plan technique (3D) très en vogue à l'époque (Les dents de la mer 3), la redite/la facilitée des codes de l'épouvante/horreur (la grand-mère médium; effets de surprises visuels ou sonores; naïveté des jeunes en provoquant les esprits; animalité/monstruosité déformant les corps...). Richard Fleischer, un connaisseur en animation (transmission paternelle), est alors sollicité pour faire une deuxième réalisation 3D. Il m'est assez difficile de juger cette technique car je l'ai visionné directement en 2D. J'ai pu apercevoir cette idée d 'objet en mouvement, souvent projeté au premier plan (la lampe insistante face caméra; tube cassant le pare-brise de la voiture ou encore le frisbee). Les actions (le jet d'air froid, ou encore les mouches agressives c'est quoi ce délire?) ainsi que les effets spéciaux rendent le ton ridicule/absurde alors que l'intrigue et l'interprétation du casting ne l'est pas. Côté casting c'est mitigé, voir aussi platonique que l'ensemble du scénario (Meg Ryan/Lori Loughlin dans les débuts ou encore des visages reconnaissables comme Robert Joy; V.F à éviter). Ce qui est perturbant est le résultat d'un film médiocre par un bonhomme qui avait une expérience/empreinte au cinéma (vu seulement « Le Soleil Vert »). Il faut croire que ce film l'a fait descendre de son estrade via un box office très mauvais et sur la durée (c'était le dernier film d'Amityville à sortir dans une salle de cinéma avant un remake en 2005 + dernière utilisation extérieur de la véritable maison). Rien d'impressionnant dans la musiqué composé par Howard Blake. Il faut être réaliste: Amityville 3D : Le Démon de Richard Fleischer perd toute crédibilité sur sa technique & sur son scénario grotesque. C'est dommage car il y avait matière à creuser.